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lundi 2 mai 2016

MYTHOLOGIE NORDIQUE - LES TEXTES

Le Ragnarok

"Peu importe de mourir, il faut mourir grand"

Le but de cette section est de vous lister le contenu de chaque grand texte mythologique, puisque l'on peut très vite s'y perdre, notamment en ce qui concerne les sagas. Ainsi, j'ai plusieurs fois cru ne pas posséder telle saga ou tel poème, et puis, au fur et à mesure de mes recherches, et ben je me suis rendu-compte que je l'avais déjà depuis longtemps :)

Un exemple ? On vous parlera très souvent du poème de la Voluspa, ou encore de la Saga des Ynglingar, bah sachez que ces derniers sont inclus dans l'Edda poétique pour le premier, dans La saga des rois de Norvège pour le second. Si vous ne le savez pas, bah vous êtes alors parti dans des achats ciblés inutiles, souvent très onéreux, pour des textes que vous avez déjà en votre possession sans le savoir. Alors faisons un petit point fort utile.

(Ne vous étonnez pas de voir des "OK" sur certaines lignes, cela veut simplement dire que j'ai ce poème ou cette saga en ma possession. Et oui, ce blog est aussi et SURTOUT pour moi).

L'EDDA POETIQUE

LES POÈMES MYTHOLOGIQUES
01. La Voluspa ("Prédiction de la voyante") - 66 strophes - OK
02. Les Havamal ("Dits du Très-Haut") - 165 strophes - OK
03. Les Grimnismal ("Dits de Grimnir") - 54 strophes - OK
04. Les Vafthrudhnismal ("Dits de Vafthrudhnir" ou "Dits de Fort-à-l'Embrouille") - 55 strophes - OK
05. Les Baldrsdraumar ("Les rêves de Baldr") - 14 strophes - OK
06. La Hymiskvidha ("Chant de Hymir") - 39 strophes - OK
07. La Thrymskvidha ("Chant de Thymr") - 32 strophes - OK
08. Les Alvissmal ("Dits d'Alviss") - 35 strophes - OK
09. Le Habardsljodh ("Lai de Habardhr") - 60 strophes - OK
10. La Skirnisfor ("Voyage de Skirnir") ou Les Skirnismal ("Dits de Skirnir") - 42 strophes - OK
11. La Grottasongr ("Chant de Grotti") - 24 strophes - OK
12. Le Grogaldr ("Incantation de Groà") - 16 strophes - OK
13. Les Fjolsvinnsmal ("Dits de Fjolsvinnr") - 50 strophes - OK
14. La Rigsthula ("Chant de Rigr") - 48 strophes - OK
15. La Lokasenna ("Les sarcasmes de Loki") - 65 strophes - OK
16. Le Hyndluljodh ("Lai de Hyndla"), comprenant la Petite Voluspa - 50 strophes - OK

Inutile de préciser que pour ce blog, cette partie mythologique est la plus importante, d'où ce long développement et ces résumés.
  • La Voluspa (66 strophes) : poème vraiment très important, je dirais même fondateur, sous la forme d'un long monologue de la part d'une voyante au dieu Odin. Elle lui expose l'histoire et le destin du monde, des dieux et des hommes, depuis les origines. Désolé pour vous, celui-là est obligatoire !! Et ne comptez pas sur moi pour un résumé pour cette fois :)
  • Les dits du Très-Haut (165 strophes) : celui-là est (selon moi) peut-être le plus beau de tous les poèmes, et c'est aussi le plus long. Sa lecture est facile, tout autant passionnante, car j'adore les textes où sont prodigués de nombreux conseils de vie (surtout quand l'auteur de ses strophes serait Odin lui-même !). Je tiens à signaler que le poème comprend plusieurs parties, à savoir la Gestaþattr ("Le chant des hôtes"), les Loddfafnismal ("Les dits de Loddfafnir"), le Runatal ("Le dénombrement des Runes") et le Ljodatal ("Dénombrement des lais"). Le tout respire la sagesse, donc j'ai souhaité vous en lister les meilleurs morceaux, à la place du traditionnel résumé. "N'est pas aussi bonne que bonne on la dit, la bière, pour les fils des hommes ; Car plus il boit, moins l'homme garde le contrôle de ses esprits" ; "Joyeux et content faudrait que chacun fût jusqu'à ce que mort vienne" ; "L'inavisé croit qu'il vivra toujours s'il se garde de combattre, mais vieillesse ne lui laisse aucun répit, les lances lui en eussent-elles donné." ; "Le goinfre, à moins qu'il ne veille à son bon sens, mange à se rendre malade pour la vie ; Souvent par sa panse, l'idiot provoque le rire quand il vient parmi les sages." ; "Un chez-soi est meilleur même s'il est petit : chez soi chacun est maître ; Quand bien même on aurait deux chèvres et une hutte au toit de chaume, c'est toujours mieux que la mendicité" ; "L'homme est la joie de l'homme" ; "Hommes généreux, audacieux, sont ceux qui vivent le mieux, rarement le chagrin les accable ; Mais le poltron craint n'importe quoi ; Rechigne assez le chiche sur les dons" ; "Petit sont les esprits des hommes ; Car tous hommes ne sont pas sages également." ; "Modérément sage devrait être chacun, jamais trop sage ; Car l'esprit du sage rarement est joyeux si sa sagesse est suprême." ; "Doit se lever matin celui qui d'autrui veut ravir les biens ou la vie ; Rarement loup gisant trouve gigot, ou homme dormant, la victoire." ; "Doit se lever matin celui qui a peu de main-d'œuvre et veut vaquer à ses affaires ; Sur bien des choses retarde celui qui dort le matin, résolution est route vers richesse." ; "Mieux vaut être en vie que d'être sans vie." ; "Un boiteux monte à cheval, un manchot garde les troupeaux, un sourd fait assaut d'armes et rend service, mieux vaut être aveugle que brûlé, un mort n'est utile à personne." ; "Meurent les biens, meurent les parents, et toi, tu mourras de même ; Mais la réputation ne meurt jamais, celle que bonne l'on s'est acquise." ; "Meurent les biens , meurent les parents, et toi, tu mourras de même ; Mais je sais une chose qui jamais ne meurt : le jugement porté sur chaque mort." ; "Ainsi de la richesse comme d'un clin d'œil : c'est la plus instable des amies." ; "Paroles de fille, nul ne devrait croire, ni ce que dit femme mariée, car sur une roue tourbillonnante leur cœur a été façonné, l'inconstance a été placée dans leur sein." ; "Doit bellement parler et offrir de l'argent qui veut obtenir faveur de femme, vanter le corps de la jeune fille : qui courtise est aimé en retour." ; "Souvent s'émeut le sage là où l'idiot demeure indifférent." ; "Idiot énorme s'appelle celui qui ne sait guère parler ; C'est le propre des sots." ; "À un méchant ne laisse jamais connaître les ennuis, car d'un méchant tu ne recevras jamais paiement de ta bonne intention." ; "Vois-tu, si tu as un ami en qui tu aies bien confiance, va le trouver souvent car les taillis croissent ainsi que l'herbe haute sur le chemin que nul ne foule." ; "Avec ton ami ne soit jamais le premier à rompre ; Le chagrin dévore le cœur si tu n'as personne à qui ouvrir ton âme." ; "Si quelque tort t'a été fait, fais connaître ce tort et ne laisse pas la paix à ton ennemi." ; "Content du mal, ne le sois jamais mais réjouis-toi du bien." ; "Si tu veux inviter une excellente femme à de joyeux entretiens, et en retirer liesse, il faut faire belle promesses et ferme les tenir ; Nul ne se lasse de ce qui est bon." ; "Prudent, je te prie d'être, mais point trop prudent ; Sois surtout prudent sur la bière et avec la femme d'autrui, et avec cela, en troisième lui, que les voleurs ne te dupent pas.". Oui, je sais, cela fait un sacré pavé ! Mais que voulez-vous, quand je disais que ce poème était passionnant, je ne rigolais pas :)
  • Les dits de Grimnir (54 strophes) : très beau poème où Odin est l'unique conteur, s'adressant au jeune Agnarr, fils du roi Geirrodr, lui-même fils de Hraudungr. Déguisé dans la peau d'un homme nommé Grimnir, le dieu est emprisonné par Geirrodr, torturé, affamé et placé en deux feux durant huit nuits (conséquence d'une ruse de Frigg). Mais le jeune Agnarr est pris de pitié et s'en va lui donner une corne pleine d'eau pour désaltérer le vieil homme. Commence alors le long monologue de Grimnir, où l'on apprend énormément de choses, notamment grâce à une liste des demeures divines, une description de la Valholl et de l'arbre Yggdrasil, une thula des Valkyries et surtout une liste impressionnante des autres noms d'Odin (55!). À la fin du poème, Odin révèle sa véritable identité et fait mourir le roi Geirrodr pour sa faute (il trébuche involontairement et son épée le transperce). Alors règne le jeune Agnarr, qui devint un grand roi.
  • Les dits de Vafthrudhnir (55 strophes) : celui-là fait partie des poèmes dont le contenu est un question/réponse très répétitif dans la structure, mais hautement instructif dans le contenu mythologique. Il met en scène Odin qui va rendre visite au géant Vafthrudnir pour tester son savoir et se mesurer à lui. S'en suit alors une série de question/réponse où le géant commence à poser les questions, auxquelles Odin a toujours la bonne réponse. Vafthrudnir est impressionné et propose alors de jouer chacun sa tête en gage, le perdant étant condamné à périr. Odin accepte et commence alors lui aussi sa série de questions. C'est là que nous apprenons énormément de choses du point du vue mythologique, car le géant a réponse à tout ! Du moins presque, puisqu'à la dernière question d'Odin, le géant ne connait pas la réponse et doit s'avouer vaincu. Quelle est cette question ? Ce qu'à dit Odin à l'oreille de son fils lors de ses funérailles ! Un secret bien gardé :)
  • Les rêves de Baldr (14 strophes) : ce poème très court complète le mythe de la mort de Baldr. Souhaitant en savoir plus sur les rêves sanglants de son fils, Odin chevauche Sleipnir et s'en va dans le royaume des mort pour interroger une voyante qu'il ressuscite. À force d'insister, il finit par avoir des informations, notamment qui tuera son fils et qui le vengera. Voilà tout. Très beau poème, qui se lit en quelques minutes et qui le mérite vraiment, sans être non plus indispensable.
  • Le chant de Hymir (39 strophes) : Les dieux veulent donner un banquet digne de ce nom, mais Aegir n'a pas un chaudron suffisamment grand pour le préparer. Il demande alors à Thor de lui apporter un chaudron "Où pour vous tous je brasserai de la bière". Tyr déclare alors qu'un certain Hymir, un géant, détient ce chaudron, et tous deux vont alors dans sa halle le rencontrer. Viens l'heure du repas, où Hymir propose à Thor d'aller à la pêche pour préparer le repas du lendemain malgré la tension palpable entre le géant et le tueur de géants. Ce dernier prend alors une tête de taureau comme appât et part avec le géant en bateau, mais il lui demande d'aller plus loin en mer pour pêcher, ce que le géant refuse. Alors Thor jette sa ligne et voilà que mord le terrible serpent Jormungand. Commence alors un terrible duel de force, jusqu'à ce que Thor frappe le serpent avec son marteau et que ce dernier s'enfonce dans la mer de douleur. Hymir, mécontent, rebrousse chemin et met au défi Thor de ramener le bateau sur la rive, plus lourd de deux grosses baleines. Thor y arrive naturellement. Hymir, mettant en doute la force de l'Ase, lui propose alors un autre défi, celui de briser une coupe lui appartenant. La première fois, Thor n'y arrive pas, jetant la coupe contre un pilier (la coupe reste intacte). La femme de Hymir lui conseille alors de jeter la coupe sur le crâne de son mari, ce que fais Thor. La coupe se brise alors et Hymir s'avoue vaincu, offrant la cuve que les dieux étaient venus chercher. Tyr s'essaye mais n'arrive pas à le déplacer ; Thor, lui, a suffisamment de force pour le soulever. Alors les dieux repartent avec le chaudron, mais en chemin, ils aperçoivent Hymir à leurs trousses, accompagné par une troupe de géants. Thor jette alors son marteau et les occis tous. Finalement, les deux Ases reviennent avec le chaudron jusqu'à Asgard, ce qui permettra à chaque automne pour les dieux de venir boire de la bière chez Aegir.
  • Le chant de Thymr (32 strophes) : voilà qu'à son réveil, le dieu Thor se rend compte que son marteau a disparu ! Il en informe alors Loki et tous deux se rendent la déesse Freyja pour lui emprunter son habit de plumes. Cette dernière accepte, et Loki s'envole alors seul jusqu'au monde des géants. Il interroge un géant répondant au nom de Thrymr, qui lui avoue qu'il a bien voler le marteau de Thor, mais qu'il ne lui rendra que si on lui offre pour femme la belle Freyja. Loki rentre à Asgard informer Thor de la situation, et tous deux s'en vont alors retrouver la  déesse pour lui demander de se marier avec le géant. Cette dernière, folle de rage, refuse logiquement, brisant de colère son collier des Brisingar. Alors les Ases se réunissent pour trouver une solution et c'est Heimdall qui propose une idée pour le moins originale : déguiser Thor et faire de lui la mariée pour tromper le géant !! Bien entendu, le fils d'Odin refuse catégoriquement, mais Loki lui rappelle qu'il n'a pas vraiment le choix s'il veut retrouver son marteau et maintenir l'équilibre. Thor finit par céder et Loki l'accompagne, lui aussi déguisé en servante. Arrivés chez Thrymr, un repas est organisé, et Thor mange sans retenue provoquant l'étonnement du géant. Loki arrive par la ruse à lui faire croire que la déesse n'a pas mangé depuis huit jours, trop excitée à l'idée de se marier avec lui. Alors le géant est épris d'une envie d'embrasser sa mariée, mais il doit reculer, impressionner par son regard de feu. Alors Loki encore une fois arrive à convaincre Thrymr que la mariée n'a pas dormi depuis huit jours, toujours trop excitée à l'idée de le voir. Arrive alors la sœur du géant qui demande le cadeau de noce ; c'est à ce moment que Thrymr sort le marteau Mjolnir. Thor le reconnaît immédiatement et s'en saisit, tuant Thrymr et toute sa famille. Fin de l'histoire (un peu brute j'en conviens).
  • Les dits d'Alviss (35 strophes) : ce célèbre poème est très répétitif, mais plutôt intéressant. En effet, le nain Alviss prétend avoir reçu la promesse d'épouser la fille de Thor, mais ce dernier n'est pas du tout d'accord avec cela. Il s'en va alors à sa rencontre et utilise une ruse pour se débarrasser de lui : il le questionne des heures durant jusqu'à ce que le soleil se lève, le nain se retrouvant alors pétrifié par les rayons de lumière ! Pour une fois, Thor n'apparaît pas comme un bourrin sans cervelle et il utilise non pas sa force brute, mais sa tête. Au final, je n'ai rien appris de plus, mais j'ai passé un agréable moment dans sa lecture.
  • Le lai de Habardhr (60 strophes) : "Thorr vint de la route de l'est et arriva à un détroit. De l'autre côté du détroit se trouvait le passeur avec son bateau." Voilà comment commence ce poème, qui met donc en scène le dieu Thor ainsi que le passeur Harbardr (Odin ?), qui vont se livrer à une joute d'injures dont il n'est pas nécessaire de faire ici le résumé. Je tenais juste à recopier la strophe 24, qui est la plus importante par son contenu. C'est Harbardr qui parle : "J'étais en Valland, prenant part aux combats. J'excitais les rois à la guerre et jamais ne faisais la paix. À Odinn reviennent les jarls qui tombent au combat, mais à Thor, la race des esclaves." Voilà qui est fort intéressant ! Mais c'est tout. Dommage !
  • Les dits de Skirnir (42 strophes) : voilà donc le seul poème mettant en scène le dieu Freyr, qui après s'être assis sur le trône Hlidskjalf (trône d'Odin), voit une géante et en tombe follement amoureux. Voyant son fils triste et déprimé, Njordr demande alors à Skirnir, l'écuyer de Freyr, d'aller lui parler, ce que l'écuyer fait à contre cœur. Freyr lui raconte ses états d'âme et lui demande d'aller jusqu'à elle demander sa main en son nom. Skirnir a deux conditions pour accepter sa requête : qu'on lui donne un coursier pour traverser le rideau de feu de Jotunheimr, ainsi que l'épée de Freyr. Le dieu vane, aveuglé par l'amour, accepte, et voilà l'écuyer qui chevauche jusqu'à l'enclos de Gymir, à Jotunheimr. Gênée par le vacarme provoqué par l'écuyer, la géante Gerdr vient sa rencontre et l'invite, lui demandant la raison de sa visite. Skirnir lui répond qu'il est venu pour la marier au dieu Freyr, et pour la convaincre, il n'hésite pas à lui offrir les onze pommes dorées d'Idunn, puis l'anneau Draupnir. Gerdr refuse chacun de ses présents et se voie alors menacée de se faire trancher la tête par l'épée magique, mais ne se laisse pas intimider. Finalement l'écuyer se lance dans une longue incantation magique menaçante et Gerdr finit par céder, donnant alors rendez-vous à Freyr dans neuf nuits dans un bosquet nommé Barri. Skirnir repart donc rejoindre son maître pour le tenir au courant. La réponse du dieu est pleine d'amour et d'impatience : "Longue est une nuit, plus longues, deux nuits, comment languirai-je trois nuits ? Souvent un mois m'a paru moins moins que cette demi-nuit d'ardente veille."
  • Le chant de Grotti (24 strophes) : accompagné d'un long texte explicatif, ce chant raconte l'histoire de deux géantes Fenja ("Habitante des marais") et Menga ("Celle qui porte un collier"), esclaves du roi Frodi, qui se rebellèrent contre lui à force de se plaindre de leur sort. En effet, le roi de Norvège possédait un moulin capable de moudre n'importe quoi, et il acheta deux esclaves géantes pour faire marcher ses meules. Il fit moudre de l'or et amena la prospérité dans son royaume mais bientôt, il obligea les deux géantes à travailler sans repos. Alors ces dernières finissent par mouler une armée qui tua Frodi, dirigée par un certain Mysingr, qui amena son moulin et les géantes sur un bateau. On leur demanda alors de moudre du sel, ce qu'elles firent jusqu'à faire couler le bateau. Voilà pourquoi la mer est salée aujourd'hui !
  • L'incantation de Groa (16 strophes) : poème très court qui souvent est relié avec Les dits de Fjolsvinnr pour former le Svipdagsmal (Les dits de Svipdagr). On y voit Svipdagr demander de l'aide à sa mère défunte qu'il vient de ressusciter, afin qu'elle récite des charmes magiques destinés à lui assurer bonne et belle vie. On apprend ainsi que sa belle-mère lui a ordonné d'aller trouver Menglod (Freyja) pour l'épouser. "Incante pour moi les incantations, celles qui sont secourables, sauve, mère, ton fils ; Je ne voudrais pas périr en ce chemin, trop jeune je me trouve." Suit une série d'incantations au nombre de 9, avant que sa mère ne finisse par la strophe suivante : "Les paroles de ta mère, emporte-les d'ici et qu'elles demeurent en ton sein ; Chance surabondante tu auras toute ta vie tant que tu te rappelleras mes paroles." Au final, et vous le comprendrez aussi aisément que moi, rien de bien alléchant à se mettre sous la dent.
  • Les dits de Fjolsvinnr (50 strophes) : considéré comme la suite de l'Incantation de Groa, ce poème est fort mystérieux mais néanmoins instructif mythologiquement parlant. J'ai mis du temps à tout comprendre, et encore aujourd'hui, tout n'est pas clair. En effet, un être nommé Vindkaldr (Géant ? Odr ? un humain ?) arrive aux portes de la demeure de Menglod (Freyja ? apparemment, il semblerait que oui), en provenance du royaume des géants. Il se présente alors devant Fjolsvinnr ("Tout-savant" - Odin ?), celui qui veille sur l'enclos de la déesse. Ce dernier lui dit qu'il ne passera pas et lui demande de faire demi-tour, ce que refuse Vindkaldr. Alors ce dernier se met à questionner le gardien et a testé son savoir. Finalement, Vindkaldr demande si une personne peut entrer rejoindre les bras de la déesse, et Fjolsvinnr lui répond que seul Svipdagr aura ce droit. Alors l'homme relève sa véritable identité, déclarant être ce Svipdagr, fils de Solbjartr, et réclame le droit d'entrer. La déesse Menglod (Freyja) l'accueille alors à bras ouverts, lui promettant de ne jamais se quitter.
  • Le chant de Rigr (48 strophes) : ce chant n'est pas conservé dans le codex Régius, mais dans le Codex Wormianus. Il raconte comment Rigr, c'est à dire Heimdall, créa les trois classes sociales, à savoir en premier un enfant nommé Traell (esclave), puis un autre nommé Karl (homme), et enfin un dernier appelé Jarl. Pour cela, il passe trois nuits à chaque fois, dans trois couches différentes, entre les deux hôtes, et neuf mois après, alors un enfant naît (coquin de Heimdall hehe). Bon, je ne vous ferai pas ici un résumé précis du chant puisque ce dernier ne m'a pas vraiment emballé et n'est pas le plus intéressant d'un point de vue mythologique. Certains voient en ce chant un bijou, moi je me suis presque ennuyé devant une lecture parfois ennuyante et répétitive. Bon, après, chacun ses goûts :)
  • La Lokasenna (65 strophes) : ce long poème est sans doute l'un de mes préférés, parce qu'il montre la personnalité ténébreuse de Loki dans toute sa splendeur. Voici donc les dieux réunis à un des banquets grandioses organisés par Aegir. Loki fait naturellement partie de la fête, mais voilà qu'il finit par tuer un des serviteurs d'Aegir, Fimafengr, jaloux de ses louanges. Il est alors exclus du banquet, et pourchassé. Rebroussant chemin, il rencontre alors Eldir, l'autre serviteur d'Aegir, souhaitant à nouveau entrer dans la halle : "Discorde et dissension j'apporte aux fils des Ases et mêlerai maléfices à leur hydromel." Le message est on ne peut plus clair ! Loki finit par rentrer dans la halle, provoquant un certain malaise au sein des Ases. Bragi ne se démonte pas et n'hésite pas à menacer Loki, et alors commence toute une série de reproche envers les différents interlocuteurs, où tout le monde en prend pour son grade (Bragi, Idunn, Gefjun, Odin, Frigg, Freyja, Njordr, Tyr, Freyr, Byggvir, Heimdall, Skadi, Sif, et Beyla). Alors que Loki se permet de critiquer Sif, voici qu'arrive Thor, agacé par son comportement. Ce dernier le menace alors de le tuer, mais Loki continue ses sarcasmes et prend plaisir à provoquer le dieu du tonnerre. Finalement, il préfère battre en retraite, prenant au sérieux les menaces de Thor : "J'ai chanté devant les Ases, j'ai chanté devant les fils des Ases ce que l'esprit m'incitait. Mais devant toi seul je sortirai, car je sais que tu frapperas." Commence alors la fuite de Loki, qui se cache dans la cascade de Franangr sous la forme d'un saumon. Mais il finit par être attrapé et punit pour ses actes, attaché et torturé jusqu'au Ragnarök.
  • Le lai de Hyndla (50 strophes) : entièrement préservé non pas dans l'Edda poétique mais dans le Flateyjarbok, ce poème ne m'a pas laissé une grande impression. La déesse Freyja rencontre la géante devineresse Hyndla et chevauche avec elle jusqu'à la Valholl. Elles s'intéressent à un certain Ottar et en décrive son ascendance. Résultat : pas grand chose à se mettre sous la dent, si ce n'est concernant La petite Voluspa (strophes 29-50) qui nous apporte quelques précisions mythologiques.

LES POÈMES ÉPIQUES
01. L'Atlakvida ("Chant d'Atli"),
02. Les Atlamal ("Dits d'Atli").
03. Les Reginsmal ("Dits de Reginn").
04. Les Fafnismal ("Dits de Fafnir").
05. La Gripisspa ("Prédiction de Gripir").
06. Les Sigrdrifumal ("Dits de Sigrdrifa").
07. Le Brot af Sigurdharkvidhu ("Fragment du chant de Sigurdhr").
08. La Sigurdharkvidha hin skamma ("Chant bref de Sigurdhr").
09. La Gudhrunarkvidha I ("Premier chant de Gudhrun").
10. La Helreidh Brynhildar ("Chevauchée de Brynhild au royaume de Hel").
11. La Gudhrunarkvidha II ("Deuxième chant de Gudhrun").
12. La Gudhrunarkvidha III ("Troisième chant de Gudhrun").
13. L'Oddrunargratr ("Déploration d'Oddrun").
14. La Gudhrunarhvot ("Exhortation de Gudhrun").
15. Les Hamdhismal ("Dits de Hamdhir").
16. La Helgakvidha Hjordhvardhssonar ("Chant de Helgi, fils de Hjorvardhr").
17. La Helgakvidha Hundingsbana I ("Premier chant de Helgi, meurtrier de Hundingr").
18. La Helgakvidha Hundingsbana II ("Deuxième chant de Helgi, meurtrier de Hundingr").
19. La Volundarvidha ("Chant de Volundr").

Cette fois-ci, ne vous attendez pas à un gros pavé de développement et de résumés. Nous sommes dans la partie épique, qui traite donc des héros non plus des dieux. Je les ai personnellement tous lus, alors à vous de faire de même ! :)

L'EDDA EN PROSE
Texte divisé en quatre parties bien distinctes :

01. Le prologue de l'Edda.
02. La Gylfaginning ("Mystification de Gylfi") - 54 chapitres - OK
03. Les Skaldskaparmal ("Dits sur la poésie").
04. Le Hattatal ("Dénombrement des mètres") - 102 strophes.

La Gylfaginning est divisée en 54 chapitres, que je ne voulais au départ pas vous lister. Mais son organisation est si remarquable et cohérente que cela aurait été une grossière erreur de ma part de ne pas le faire. Ainsi, vous pourrez mieux cibler les chapitres selon leur sujet (les noms de chapitres n'ont rien d'officiels et ont été nommés ainsi par moi-même par rapport au contenu et au sujet), et ainsi mieux cibler vos recherches.

01. Gefjun façonne l'île de Seeland .
02. L'arrivée de Gylfi à Asgard et la rencontre.
03. Odin, le plus éminent des dieux.
04-08. La cosmogonie.
09. La création des premiers hommes.
10. Le jour et la nuit.
11. La Lune et le Soleil.
12. Skoll, Hati et la race des loups.
13. Le pont Bifrost.
14. Les Nains.
15. Yggdrasil, les chevaux des Ases & les trois nornes.
16. Yggdrasil.
17. Les autres résidences et Gimlé.
18. Le vent.
19. Les saisons.
20. Odin et ses différents noms.
21. Thor.
22. Baldr.
23. Njord.
24. Freyr et Freyja.
25. Tyr.
26. Bragi.
27. Heimdall.
28. Hodr.
29. Vidar.
30. Vali.
31. Ull.
32. Forseti.
33. Loki.
34. La progéniture de Loki.
35. Les déesses Ases.
36. Les autres déesses et les Valkyries.
37. Le mythe Freyr / Gerd.
38. La Valholl et les compagnons d'Odin.
39. Les boissons dans la Valholl.
40. Les dimensions de la Valholl.
41. Le passe-temps des Einheriar.
42. La naissance de Sleipnir.
43. Skidbladnir, le bâteau de Freyr.
44-48. Les aventures de Thor.
49. La mort de Baldr et la chevauchée de Hermod chez Hel.
50. Le châtiment de Loki.
51. Le Ragnarok.
52-53. La renaissance d'un monde nouveau.
54. L'illusion de Gylfi (Fin).

Mais de quoi parle cette Gylfaginning ? Gylfi, roi magicien et roi de Suède légendaire, se rend à Asgard transformé en un vieillard appelé Gangleri. Il désire en effet rencontrer les Ases pour apprendre leur sagesse. Gangleri finit par arriver à la Valholl où il rencontre trois dieux assis sur trois trônes (Har, Jafnhar et Thridi ; littéralement "Haut", "Très-Haut" et le "Tiers") qui se prennent au jeu de répondre à chacune de ses questions. Commence alors la série de questions/réponses, qui nous offre une des sources les plus importantes pour la mythologie nordique. À la fin, Gylfi voit tout disparaître tout autour de lui en un instant et se rend compte qu'il a été victime d'une illusion.

Et en ce qui concerne les Skaldskaparmal ? Les Skaldskaparmal ont pour contexte un long échange entre le dieu Bragi et le géant Aegir, lors d'un banquet divin où sont rassemblés bon nombre de dieux tels que Odin, Thor, Njord, Freyr, Tyr, Heimdall, Bragi, Vidar, Vali, Ull, Hoenir, Forseti, Loki, ainsi que les déesses Frigg, Freyja, Gefion, Idunn, Gerd, Sigyn, Fulla, ou encore Nanna. Ces deux dieux vont alors converser sur différents mythes et différents sujets. La soixantaine d'extraits scaldiques (411 lignes, 336 visur) va avoir pour utilité de présenter bon nombre de Kenningar (chapitre 2 à 52) et de Heiti (chapitres 53 à 74) que tout bon scalde se devait de connaître et de maîtriser parfaitement.

Et enfin, le Hattatal ? Le Hattatal est un poème de 102 strophes, rédigé en 100 mètres différents vers 1221-1223, pour le roi norvégien Hakon Hakonarson, puis intégré à l'Edda de Snorri. Voici le découpage des 102 visur :
Strophes 1-30 : réservées au roi Hakon.
Strophes 31-66 : réservées au jarl Skuli.
Strophes 67-102 : consacrées au deux en même temps.

Il n'existe hélas pas de traduction complète en français du Hattatal, mais cela vient de la difficulté de traduire fidèlement ce style de poésie. Heureusement pour nous, il n'y a rien à en retirer au niveau mythologique, et nous pouvons donc faire l'impasse dessus.

LA SAGA DES ROIS DE NORVÈGE
Appelée également Heimskringla - 16 Sagas (dites royales) compilées vers 1225 par Snorri Sturluson.

01. La saga des Ynglingar (L'Ynglinga saga) - OK
02. La saga de Halfdan le noir - OK
03. La saga de Harald à la belle chevelure  (ou Harald Harfagre) - OK
04. La saga de Hakon le bon - OK 
05. La saga de Harald Grafell (ou Harald à la fourrure grise) - OK
06. La saga d'Olafr Tryggvason - OK
07. La saga de Saint Olafr (ou Olaf Haraldson) - OK
08. La saga de Magnus le bon - Aucune traduction Fr
09. La saga de Harald l'Impitoyable (ou Harald Hardrade)
10. La saga d'Olafr le débonnaire (ou Olaf Kyrre) - Aucune traduction Fr
11. La saga de Magnus le Va-nu-pieds - Aucune traduction Fr
12. La saga des fils de Magnus (ou saga de Sigurd le croisé) - Aucune traduction Fr
13. La saga de Magnus l'aveugle et de Haraldr Gilli - Aucune traduction Fr
14. La saga des fils de Haraldr - Aucune traduction Fr
15. La saga de Hakon aux larges épaules (ou Harald Herdebreid) - Aucune traduction Fr
16. La saga de Magnus Erlingsson - Aucune traduction Fr

Les deux sagas les plus importantes sont la première (Ynglinga saga) et la septième (Saga de Saint Olafr), surtout la première (selon moi) puisqu'elle traite de l'arrivée des dieux nordiques en Scandinavie et de la fondation de la dynastie des Ynglingar par le dieu Freyr. De toute manière, nous ne disposons à l'heure actuelle que des sagas royales de 01 à 07 + la neuvième en traduction française (Merci M. Boyer). Vous pouvez donc oublier les sagas 08 puis de 10 à 16 (pour le moment...).

LES AUTRES SAGAS
Les 16 sagas de La saga des rois de Norvège sont à lister parmi ce que l'on nomme les Sagas royales. 16 Sagas royales donc, auxquelles nous pouvons rajouter quelques autres pour être plus complet. Information intéressante : les sagas royales se situent exclusivement en Norvège, car n'oubliez jamais que l'Islande ne fonctionnait pas avec un roi ou un dirigeant.

LES SAGAS ROYALES (KONUNGASOGUR)
01. La Fagrskinna (compilation historique des Rois de Norvège, de Halfdar le Noir à 1177).
02. La Morkinskinna (compilation incomplète de Magnus Olafsson, vers 1035, à Sverrir, en 1177).
03. La saga du roi Sverrir - OK
04. La saga des Skjoldungar (texte original perdu).
05. La saga de Hakon Hakonarson.
06. Abrégé des sagas des rois de Norvège (de Harald à la belle chevelure à environ 1150).
07. Les 16 autres sagas des rois de Norvège (voir ci-dessus)
08. La saga des descendants de Knut (Knytlinga Saga) - OK

Voici donc un bel aperçu des sagas royales, sans pourtant être totalement exhaustif. Mais l'essentiel est bien là, soyez rassurés :)

LES SAGAS DE FAMILLE OU ISLANDAISES (ISLENDINGASOGUR)
01. La saga d'Eirikr le rouge - OK
02. La saga des gens du Val-Au-Saumon (ou saga de Laxdaela) - OK
03. La saga d'Egill Skallagrimsson (ou saga d'Egill, fils de Grimr le chauve, frère de Thorolf) - OK
04. La saga de Snorri le Godi (ou saga des gens du district d'Eyrr)OK
05. La saga de Grettir le Fort - OK
06. La saga de Hrafnkell Godi-De-Freyr - OK
07. La saga de Njall le Brulé - OK
08. La saga des Groenlandais (ou Dits des Groenlandais) - OK
09. La saga des gens du Vapnafjordur - OK
10. La saga de Thordur l'impétueux - OK
11. La saga de Havardr de l'Isafjord - OK
12. La saga de Gisli Sursson - OK
13. La saga des frères jurés - OK
14. La saga des chefs du Val-Au-Lac (ou saga des chefs de Vatnsdalr) - OK
15. La saga de Glumr le meurtrier - OK
16. La saga des gens du Svarfadardalr - OK
17. La saga de Gunnlaugr langue-de-serpent - OK
18. La saga du combat sur la lande.
19. La saga des Alliés (ou saga des confédérés) - EN COURS
20. La saga de Bjorn, champion des gens de Hitardalr - EN COURS
21. La saga de Thorir-aux-poules - EN COURS
22. La saga de Finnbogi le fort.
23. La saga de Fljotsdaela.
24. La saga de Hallfred le scalde difficile  - OK
25. La saga des gens de Ljosavatn.
26. La saga de Kormakr.
27. La saga des Vikings de Jomsborg - OK
28. La saga des frères jurés.
29. La saga des gens du Floi.
30. La saga de Hordr.
31. La saga des gens du Kjalarness.
32. La saga des fils de Droplaug.
33. La saga des Orcadiens (ou saga des Jarls) - OK
34. La saga des Feroiens.

On parlerait d'une quarantaine de sagas dites islandaises, mais les plus importantes sont bien listées, notamment le chef d'œuvre du genre, à savoir La saga de Njall le Brulé.

LES SAGAS LÉGENDAIRES (FORNALDARSOGUR)
01. La saga des Volsungar - OK
02. La saga de Ragnarr aux braies velues (saga de Ragnarr Lodbrok) - OK
03. La saga de Hervor et du roi Heidrekr (contient Les énigmes de Gestumblindi) - OK
04. La saga de Hrolfr sans-terre - OK
05. La saga d'Oddr aux flèches - OK
06. Le dit de Thorstein le Colosse-de-la Ferme - OK
07. Le dit de Helgi fils de Thorir - OK
08. La saga de Sturlaug l'Industrieux - OK
09. La saga d'Egil le Manchot et d'Asmund Tueur-de-Guerriers-Fauves - OK
10. Le dit des fils de Ragnarr - OK
11. Le chant de Kraka - OK
12. La saga de Bardr - OK
13. La saga des hommes de Holmr (ou saga de Hordr fils de Grimkell) - OK
14. La saga de Gautrekr (ou saga de Refr aux dons- OK
15. La saga de Hrolfr, fils de Gautrekr - OK
16. La saga de Hrolfr Kraki - OK
17. La saga des Vikings de Jomsborg - OK
18. La saga d'Yngvarr le grand voyageur - OK
19. Le dit d'Eymundr Hringsson - OK
20. La saga de Ketill le Saumon - OK
21. La saga de Grimr aux joues velues - OK
22. La saga de Bosi et de Herraudr - OK
23. La saga de Fridthjof le Vaillant.
24. La saga d'Ann le tendeur d'arc.

J'ai un petit faible pour les sagas dites légendaires :p
Là encore, insistons sur le chef d'œuvre des sagas légendaires, à savoir La saga des Volsungar, qui vient compléter toute la partie héroïque des poèmes eddiques Je rajouterai également quelques très belles lectures, comme La saga de Ragnarr aux braies velues, La saga de Hrolfr sans-terre, La saga d'Oddr aux flèches ou encore le très court Chant de Kraka.

LES SAGAS DES CHEVALIERS (RIDDARASOGUR)
01. La Nitida Saga.
02. L'Adonias Saga.
03. La saga de Tristan et Iseult (Tristram et Isodd).
04. La saga de Théodoric de Vérone.
05. La saga de Perceval.
06. La saga de Charlemagne.
07. La saga des Bretons.
08. La saga d'Alexandre.
09. La saga du jarl Magus.
10. La saga de Konrad, fils de l'empereur.
11. La saga de Samson le beau.
12. La saga de Vilmundur va-tout-seul.
13. La saga d'Ali-à-la-tâche.
14. La saga d'Erec et Enide.
15. La saga de Victor et de Blavus.
16. La saga d'Yvain.
17. La saga des gens de Troie.
[...]

Les sagas des chevaliers sont la plupart du temps des traductions et adaptations (en prose) de chansons de geste, de romans courtois ou de lais d'origine française ou anglo-normande. La plus frappante est celle La saga de Tristam et Isodd, adaptation du célèbre Tristant et Iseult. Inutile donc d'investir dans ces sagas pour compléter des connaissances sur la mythologie nordique, je n'ai listé certaines sagas des chevaliers que pour attiser votre curiosité (en plus, il en existerait plus d'une centaine !).

LES SAGAS DES CONTEMPORAINS (SAMTIDARSOGUR)
01. La saga des évêques (Byskupasogur, dont La Hungrvaka).
02. La saga des Sturlungar (compilation de sagas datant d'environ 1300) - OK

Il s'agit de sorte de chroniques de la vie politique, quotidienne et économique de l'Islande. Donc, rien à voir avec la mythologie. Malgré tout, et si vous devez n'en lire qu'une, foncez sur La saga des Sturlungar, d'autant que nous avons à notre disposition une excellente (et complète) traduction en français. Cette dernière est une chronique détaillée des faits quotidiens en Islande de 1116 à 1264. Pour info, La saga des Sturlungar est donc une compilation de sagas, comprenant :

SAGA DES STURLUNGAR
01. Le dit de Geirmundr peau d'enfer - OK
02. La saga de Thorgils et de Haflidi - OK
03. Généalogies - OK
04. La saga du Sturla - OK
05. De l'historiographie - OK
06. La saga du prêtre Gudmundr le bon - OK
07. La saga de Gudmundr le glorieux - OK
08. La saga des Islandais - OK
09. Le dit des gens de Haukadalr - OK
10. La saga de Hrafn Sveinbjarnarson - OK
11. La saga de Thordr Kakali - OK
12. La saga des gens de Svinafell - OK
13. La saga de Thorgils bec-de-lièvre - OK
14. Le dit de Sturla - OK

Concernant la Saga des évêques, sachez qu'il n'existe à l'heure actuelle aucune traduction complète en français, mais vous pourrez sans mal trouver des parties traduites dans les ouvrages des grands spécialistes. Malgré tout, cette saga n'est pas d'un grand intérêt si l'on reste focalisé sur la mythologie nordique.

LES SAGAS MINIATURES - LES ÞATTIR
01. Le dit de casquette-à-bière - OK
02. Le dit de Gunnarr meurtrier de Thidrand - OK
03. Le rêve d'Oddi les étoiles - OK
04. Le dit de l'évêque Isleifr - OK
05. Le dit de Brand le généreux - OK
06. Le dit de Stefnir Thorgilsson - OK
07. Le dit de l'habitant des tertres - OK
08. Le dit de Svadi et d'Arnorr nez-de-vieille - OK
09. Le dit de Thorhallr Bouton - OK
10. Le dit de Thorsteinn-la-frayeur - OK
11. Le dit de Thorvaldr le grand voyageur - OK
12. Le dit d'Ogmundr le Gnon et de Gunnarr la moitié - OK
13. Le dit de Sighvatr Thordarson - OK
14. Le dit de Steinn Skaptason - OK
15. Le dit de Thormodr - OK
16. Le dit d'Egill, fils de Hallr de Siða - OK
17. Le dit de Thoroddr Snorrason - OK
18. Le dit d'Arnorr le scalde des jarl - OK
19. Le dit d'Oddr fils d'Ofeigr - OK
20. Le dit de Gisl fils d'Illugi - OK
21. Le dit de Thorarinn-au-court-manteau - OK
22. Le dit d'Einarr Skulason - OK
23. Le dit de Mani l'islandais - OK
24. Le dit de Gestr-aux-Nornes - OK
[...]

J'ai trouvé intéressant de lister également les þattir, c'est à dire les sagas dites miniatures, qui sont donc des sagas très courtes (on en dénombre près d'une centaine !). Je ne sais pas vraiment si chacune a une place parmi les grandes catégories de sagas, donc dans le doute, j'ai préféré les réunir ensemble. Je sais juste qu'une grande partie de ces þattir proviennent de deux grands manuscrits, à savoir la Morkinskinna (que j'ai listé parmi les sagas royales), et le Flateyjarbok. Je sais également qu'il y a des sagas faisant partie de la saga des évêques et forcément des sagas royales. À noter le Sorla þattr, qui est pour moi le þattr le plus intéressant du point de vue de la mythologie nordique.

LA GESTE DES DANOIS
Appelée également Gesta Danorum - 16 livres rédigés vers 1200 par Saxo Grammaticus, qui constituent aujourd'hui un chef-d'œuvre de la littérature médiévale, mais SURTOUT un témoignage majeur concernant la mythologie nordique.

Les neuf premiers livres (disponibles en français fort heureusement) sont de loin les plus importants, puisqu'ils décrivent l'histoire des rois et des héros antiques danois depuis les origines jusqu'aux années 950. Il s'agit donc de la partie légendaire, celle qui nous intéresse le plus si l'on reste focalisé sur la mythologie nordique.

Concernant cette fameuse traduction française, citons l'ouvrage La geste des Danois (Livres I à IX), traduit par Jean-Pierre Troadec et présenté par François-Xavier Dillmann, collection L'Aube des peuples, Gallimard, Paris (1995). De toute manière, vous ne pouvez pas vous tromper : c'est LE livre à posséder quand on parle de La geste des Danois.

01. OK
02. OK
03. OK
04. OK
05. OK
06. OK
07. OK
08. OK
09. OK
10. Traduction française non existante.
11. Traduction française non existante.
12. Traduction française non existante.
13. Traduction française non existante.
14. Traduction française non existante.
15. Traduction française non existante.
16. Traduction française non existante.

LA POESIE SCALDIQUE
Impossible est pour moi la tâche de recenser ici TOUTES la poésie scaldique parvenue jusqu'à nous, car mes connaissances ne sont pas assez développées dans ce domaine et que le sujet demeure trop peu traité en France. Je peux malgré tout lister les poèmes que j'ai pu retenir au fil de mes lectures, en espérant qu'il n'y ait aucune erreur de ma part.

01. Ragnarsdrapa ("Poème à la louange de Ragnarr", composé par le célèbre Bragi Boddason).
02. Glymdrapa ("Louange bruyante", du scalde Thorbjorn Hornklofi, scalde du roi Harald à la belle chevelure).
03. Sonatorrek ("L'irréparable perte des fils", d'Egill Skallagrimsson) - 25 strophes - OK
04. La Hofudlausn (vers 948).
05. Hakonarmal ("Dits de Hakon", composé en 961 par Eyvindr Finnsson).
06. L'Arinbjarnarkvida (962).
07. Olafsdrapa.
08. Erfidrapa Olafr.
09. La Harmsol.
10. Le Solarljod ("Le lai du Soleil") - 82 strophes - OK
11. Eiriksmal ("Dits d'Eirikr", composé après 954 par un anonyme).
12. Le Galdralag.
13. Hakonardrapa ("Poème à la louange de Hakon", composé par Tindr Hallkelsson).
14. La Vellekla ("Disette d'or", poème composé par Einarr Helgason Skalaglamm).
15. La Haustlong ("Longueur d'automne", composé par un certain Thjodolfr).
16. Ynglingatal ("Dénombrement des Ynglingar", composé par Thjodolfr).
17. Thorsdrapa ("Poème à la louange de Thor", composé par Eilifr Godrunarson).
18. Husdrapa ("Poème à la louange de la maison", composé par Ulfr Uggason vers 985).
19. Hrafnsmal ("Dits du corbeau", composé par Thorbjorn Hornklofi).
20. Geisli ("Un rayon de lumière", composé par Einar Skulason).
21. Liknarbraut ("Voie de la grâce").
22. Les Passiusalmar ("Cantiques de la passion", du pasteur luthérien Hallgrimur Petursson).
23. Le Skaldatal ("Dénombrement des scaldes", qui répertorie les scaldes depuis les temps légendaires jusqu'à la fin du 13e siècle).
  • Sonatorrek (25 strophes) : autant être clair avec vous, il s'agit d'un des chef-d'œuvres de la poésie scaldique, inspiré par la peine immense d'Egill Skallagrimsson d'avoir perdu ses deux fils. Il perd tout d'abord Gunnarr à cause d'une maladie, puis (en 961) son fils favori Bodvarr par noyade en mer, sombrant alors dans la dépression. N'ayant plus gout à la vie, sa fille réussit à le convaincre d'écrire un poème pour exorciser sa peine, et c'est des tripes qu'il va sortir ce magnifique poème, véritable lamentation. Un grand WOUAH !
Y-en a-t-il d'autres ? Oui, oui, soyez-en sûrs. Mais j'espère avoir listé les plus connus et les plus remarquables, au moins pour guider au mieux vos recherches.

LE LIVRE DES ISLANDAIS (ISLENDINGABOK)
Cet ouvrage, très court et très simple à lire, a été rédigé par Ari Thorgilsson vers 1134-1138, et est constitué de 10 chapitres couvrant la période 874-1120. Voici pour les petits curieux la liste des chapitres :

PROLOGUE - OK
01. Découverte et colonisation de l'Islande - OK
02. Principaux colons  - OK
03. Établissement de l'Althing - OK
04. Modification du système chronologique - OK
05. Division du pays en quartiers - Tribunaux de quartier  - OK
06. Découverte du Groenland - OK
07. Introduction du Christianisme  - OK
08. Évêques étrangers  - OK
09. L'évêque Isleif  - OK
10. L'évêque Gizor et Markus Skeggjason  - OK

Il est aisé de trouver sur Internet et gratuitement la seule traduction française de l'ouvrage, datant de la fin du 19e siècle mais toujours aussi agréable à lire. Quand le boulot est bien fait, peu importe les années qui passent :)

Édition à rechercher : Le livre des Islandais par Félix Wagner (1898).

LE LIVRE DE L'ILE-PLATE (FLATEYJARBOK)
Inutile de chercher une traduction complète en français de cet ouvrage, il n'en existe aucune à l'heure d'aujourd'hui. À vrai dire, ce manuscrit richement décoré est composé de plusieurs choses, notamment de plusieurs sagas royales, de quelques autres sagas, de poèmes (dont un eddique et deux scaldiques), de nombreux Þaettir et de courts récits historiques. On peut donc aisément s'y perdre très rapidement ! Mais faisons donc un petit inventaire du contenu de cet ouvrage, sans rentrer dans les détails :

SAGAS ROYALES
01. Olafs saga Tryggvasonar en mesta ("La plus grande saga d'Olaf Tryggvason").
02. La saga des Feroiens.
03. La saga des Orcadiens - OK
04. La saga de Saint Olaf - OK
05. La saga du roi Sverrir - OK
06. La saga de Hakon Hakonarson.
07. La saga des descendants de Knut - OK

AUTRES SAGAS
01. Dit de Gestr-aux-Nornes - OK
02. La saga des Vikings de Jomsborg - OK
03. La saga d'Hallfredr le scalde difficile - OK
04. La saga des Groenlandais - OK
05. La saga des frères jurés - OK

ÞAETTIR

POÈME EDDIQUE
01. Le Hyndluljod ("Le lai de Hyndla") - Uniquement conservé dans le Flateyjarbok - OK

POÈME SCALDIQUE
01. Gesli - Composé par Einarr Skulason en 1153.
02. Noregs Konungatal ("Liste des rois de Norvège") - Composé autour de 1190.

RIMA
01. Olafs rima Haraldssonar - Rima de 65 vers composée au 14e siècle par Einarr Gilsson et évoquant la carrière d'Olafr Haraldsson, roi de Norvège.