Une page du codex Borbonicus |
J'ai fais le choix, pour plus de compréhension, de diviser les sources principales de la mythologie aztèque en deux catégories, à savoir, d'un côté, la liste exhaustive de tous les codex ; de l'autre, toutes les autres sources. Vous allez voir que cette section est très bien fournie en sources ; il reste maintenant à faire le tri entre les sources historiques et mythologiques.
"Mais c'est quoi au juste un codex ?" Très bonne question, qui démontre un esprit curieux qui n'a pas honte de montrer ses lacunes pour mieux les combler. Bah c'est un manuscrit pré-hispanique, peint à la main et recouvert d'inscriptions pictographiques. Ces codex (on dit normalement Codices au pluriel, mais je déteste ce mot) sont souvent pliés en accordéon, mais dépliés, ils peuvent mesurer plus de 10 mètres de long (c'est le cas du Codex Borgia).
Des scribes enlumineurs, nommés Tlacuiloani, étaient chargés de rédiger ces codex.
Avant la conquête des espagnols, il existait des bibliothèques de codex. De nombreux ouvrages ont été détruits avant la conquête, aussi étonnant que cela puisse paraître ; ainsi, vers 1427, l'empereur aztèque Itzcoatl, après avoir conquis la ville souveraine d'Azcapotzalco, aurait fait brûler de nombreux codex historiques pour pouvoir réécrire l'histoire mexicaine sous un meilleur jour, sous prétexte "qu'ils contiennent beaucoup de mensonges". Il fait donc réécrire l'histoire de son peuple pour la glorifier, au détriment de celle de ses anciens souverains ! Sacré filou !
L'arrivée des espagnols ne va rien arranger, bien au contraire. Les codex aztèques vont être détruits et brûlés en masse au cours d'autodafés, ces livres considérés comme l'œuvre du diable.
Aujourd'hui, il nous reste quelques codex, fort heureusement, mais bien trop peu par rapport à la production de l'époque. Et bien souvent, il s'agit bien plus de sources historiques que mythologiques.
L'arrivée des espagnols ne va rien arranger, bien au contraire. Les codex aztèques vont être détruits et brûlés en masse au cours d'autodafés, ces livres considérés comme l'œuvre du diable.
Aujourd'hui, il nous reste quelques codex, fort heureusement, mais bien trop peu par rapport à la production de l'époque. Et bien souvent, il s'agit bien plus de sources historiques que mythologiques.
Mais où se trouvent la plupart des codex ? Bah ils ont été dispersés dans divers pays européens. On en trouve en France (Paris), en Angleterre (Liverpool, Oxford), au Vatican ou encore en Allemagne. Le Mexique en a fort heureusement récupéré quelques-uns. Et dans cette ère de progrès technologique, nous avons la chance de pouvoir les admirer grâce à des scans ou d'anciens fac-similé.
Il faut distinguer les codex antérieurs à la conquête espagnole de ceux qui en sont postérieurs, fruits d'un métissage. L'ensemble ne forme pas un ensemble homogène de manuscrits car ces derniers proviennent de cultures variées avec différentes nuances culturelles.
Il faut distinguer les codex antérieurs à la conquête espagnole de ceux qui en sont postérieurs, fruits d'un métissage. L'ensemble ne forme pas un ensemble homogène de manuscrits car ces derniers proviennent de cultures variées avec différentes nuances culturelles.
En voici la liste concernant la civilisation aztèque (attention, je le répète, beaucoup sont des sources historiques, et ne devraient pas figurer dans cette section, mais j'ai jugé bon de les inclure pour avoir un bon aperçu de ce que nous avons à notre disposition pour comprendre l'histoire aztèque et sa mythologie) :
Il s'agit d'un ensemble de cinq codex qui portent le nom du cardinal qui les posséda. Edouard Seler (1849-1922), grand érudit allemand, a proposé de faire de ces cinq codex un groupe, qui comporte :
Le Codex Borgia (OK)
Codex pré hispanique de rituels
Le Codex Vaticanus A (OK)
Le codex Rios est une traduction et augmentation du Telleriano Remensis.
Le Codex Vaticanus B (OK)
Le Codex Laud (OK)
Manuscrit Mazatèque qui comporte 24 feuillets qui se déplient sur 3,98m, en cuir animal et plié en accordéon. Il est actuellement conservé à Oxford, en Angleterre. Le Codex se divise en 11 parties et demeure le mieux conservé des manuscrits précolombiens, la plupart des peintures étant en parfait état. Malgré tout, le début du manuscrit est manquant. Il porte le nom de William Laud (1573-1645), évêque qui le posséda.
Le Codex Fejervany-Meyer (OK)
Réalisé en peau animale, d'une longueur de 3,85m et plié en accordéon en 22 feuillets peints recto-verso. Il est aujourd'hui conservé au Liverpool Free Public Museum. Nous avons un facsimilé datant de 1901, demandé par le duc de Loubat.
Autre nom : Le livre des marchands. Dimensions : 3,85m de longueur déplié, format de 16,2 x 17,2 cm une fois plié.
Nombre de pages : 22 pages recto verso, soit 44 pages.
Conversation : Liverpool (Angleterre).
Contenu : Calendrier de prédictions et de cérémonies pour les marchands.
Détail : Se lit de droite à gauche.
- CODEX DU GROUPE BORGIA
Il s'agit d'un ensemble de cinq codex qui portent le nom du cardinal qui les posséda. Edouard Seler (1849-1922), grand érudit allemand, a proposé de faire de ces cinq codex un groupe, qui comporte :
Le Codex Borgia (OK)
Codex pré hispanique de rituels
Le Codex Vaticanus A (OK)
Le codex Rios est une traduction et augmentation du Telleriano Remensis.
Le Codex Vaticanus B (OK)
Le Codex Laud (OK)
Manuscrit Mazatèque qui comporte 24 feuillets qui se déplient sur 3,98m, en cuir animal et plié en accordéon. Il est actuellement conservé à Oxford, en Angleterre. Le Codex se divise en 11 parties et demeure le mieux conservé des manuscrits précolombiens, la plupart des peintures étant en parfait état. Malgré tout, le début du manuscrit est manquant. Il porte le nom de William Laud (1573-1645), évêque qui le posséda.
Le Codex Fejervany-Meyer (OK)
Réalisé en peau animale, d'une longueur de 3,85m et plié en accordéon en 22 feuillets peints recto-verso. Il est aujourd'hui conservé au Liverpool Free Public Museum. Nous avons un facsimilé datant de 1901, demandé par le duc de Loubat.
Autre nom : Le livre des marchands. Dimensions : 3,85m de longueur déplié, format de 16,2 x 17,2 cm une fois plié.
Nombre de pages : 22 pages recto verso, soit 44 pages.
Conversation : Liverpool (Angleterre).
Contenu : Calendrier de prédictions et de cérémonies pour les marchands.
Détail : Se lit de droite à gauche.
Le Codex Cospi (Cospiano) (OK)
Ce sont des livres divinatoires, donc non mythologiques, qui énumèrent des prédictions en les rapportant à des dates du calendrier sacré. Ils font partie du groupe de codex appelé Groupe Borgia, et datent tous du post-classique récent. Il ne s'agit donc pas vraiment d'une source principale concernant la mythologie aztèque, mais je me devais d'en parler et de les mettre en avant, car ils fournissent une grande quantité d'illustrations et d'informations intéressantes.
Le Codex Chimalpopoca (OK)
Codex constitué de trois parties, dont Les Annales de Cuauhlitlan et La légende des Soleils.
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LE CODEX BORBONICUS (OK)
Codex rituel aztèque, actuellement conservé à la Bibliothèque de l'Assemblée Nationale de Paris. Son format est imposant (39 x 40 cm) et le codex contient 36 pages, avec une taille une fois déplié de plus de 14 mètres. Les deux premières et les deux dernières pages sont manquantes. La première partie du codex est un Tonalamatl, avec ses vingt treizaines (feuilles 1 à 22). La seconde partie (feuilles 23 à 36), décrit les rituels célébrant chacun des 18 mois du calendrier solaire. Les pages 37 à 40 représentent un cycle de 52 années incomplet, à cause des pages perdues à la fin du codex.
FICHE TECHNIQUE
Autre nom : aucun.
Nature du codex : impossible de savoir si ce dernier est pré-hispanique ou colonial.
Lieu de conservation : Palais Bourbon (collections de l'Assemblée nationale).
Nom inventaire : Y120.
Date d'exécution : fin 15e / début 16e siècle.
Nombre de pages : 36 (manque 4 pages pour un total originel de 40 pages).
Matière : papier d'amate.
Format : 39 x 40 cm.
Taille : 14 m de long.
Lieu d'origine : Basse de Mexico.
Contenu : la première partie du codex est un Tonalamatl, avec ses vingt treizaines (feuilles 1 à 22). La seconde partie (feuilles 23 à 36), décrit les rituels célébrant chacun des 18 mois du calendrier solaire. Les pages 37 à 40 représentent un cycle de 52 années incomplet, à cause des pages perdues à la fin du codex.
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Le Codex Magliabechiano (OK)
Codex Aztèque du milieu du 16e siècle (1553 environ), peint pendant la conquête espagnole. De nature religieuse et astronomique, il est constitué de 92 pages, et dépeint les symboles religieux, les scènes rituelles et les coutumes pratiquées par les aztèques. Il est dessiné sur un papier européen et comporte des inscriptions espagnoles (il s'agit donc d'un codex colonial). Il est conservé à la Bibliothèque nationale centrale de Florence, en Italie.
Le Codex Telleriano-Remensis (OK)
Il s'agit d'un manuscrit aztèque peint, un des rares à avoir survécu à la colonisation espagnole. Les pages mesurent 32 cm de haut sur 22 de large, et l'on compte 50 feuillets recto-verso, numérotés en 1889, dont le 35e est resté en blanc. Il est divisé en trois parties : un calendrier rituel (incomplet) des fêtes de chaque vingtaine (feuilles 1 à 7), un Tonalamatl lui aussi incomplet (feuilles 8 à 24) puis des annales historiques de l'Empire Aztèque, dont neuf pages ont disparu (feuilles 25 à 50). Il a été peint au 16e siècle par des scribes-peintres indigènes du Mexique et annoté par au moins un auteur ayant vécu au Mexique. Il est actuellement conservé à Paris, à la Bibliothèque Nationale de France.
Le Codex Boturini (OK)
Tira de la Peregrinacion
Le Codex Azcatitlan (OK)
Le Codex Moctezuma (OK)
Liste des tributs
Matricula de tributos
Le Codex Ixtlilxochitl (OK)
Le Codex Xolotl (OK)
Le Codex Mendoza (OK)
Codex colonial réalisé entre 1541 et 1542 sur ordre de Don Antonio de Mendoza (premier vice-roi de la Nouvelle-Espagne de 1535-1550), et composé de 71 pages d'images accompagnées d'un texte espagnol. Il se divise en trois parties : la première (16 pages) est une énumération chronologique des cités conquises par chacun des souverains aztèques jusqu'à Moctezuma II. C'est une version idéalisée, qui ne mentionne aucune défaite. La seconde partie (39 pages) énumère la liste des tributs que les cités soumises devaient fournir à l'empereur. Enfin, la troisième (16 pages) est consacrée à la société aztèque et décrit la vie "d'année en année" des Aztèques. Il est conservé actuellement à la bibliothèque de l'université d'Oxford, en Angleterre.
Il s'agit d'un manuscrit post-conquête, réalisé par un scribe-peintre selon une technique pictographique indigène. Destiné à être envoyé à l'empereur Charles Quint, il est finalement intercepté par des bateaux français et vint en possession d'André Thévet, géographe du roi Henri II.
Le Tonalamatl Aubin (OK)
Codex aztèque réalisé peu après la conquête de l'Empire aztèque, plié en accordéon en 18 pages. Chaque page est dédiée à une des treizaines du calendrier aztèque rituel. Les deux premières pages ont été perdues (il commence donc à la page 3). Les représentations des divinités apparaissent dans le quart supérieur gauche, entourées à droite en bas, par 52 cadres contenant des glyphes représentants des entités associées à la treizaine, ainsi que les jours de la treizaine avec leur glyphe et leur chiffre respectif. Il est actuellement conservé à la Bibliothèque nationale d'anthropologie et d’histoire de Mexico.
Le Codex Aubin (Manuscrit de 1576) - "Histoire de la nation mexicaine" (OK)
Le Codex Babiano (OK)
Autres noms : codex Barberini ; codex de la cruz-Badiano ; Libellus de Medicinalibus Indorum Herbis.
Le Codex Mexicanus (OK)
Il existe d'autres codex, mais sont énumérés ici les principaux.
Les Codex Mixtèques :
Le Codex Vindobonensis (OK)
Le Codex Selden
Le Codex Egerton-Becker
Le Codex Bodley
Le Codex Colombino-Becker
Le Codex Zoucha-Nuttall
Codex Chimalpahin
Codex Cozcatzin (OK)
Codex en cruz
Codex Osuna
Codex Porfirio Diaz
Codex Vergara (OK)
Codex Santa Maria Asuncion
Codex Tlatelolco (Annales de Tlatelolco ??)
Codex Huexotzinco
Codex Tovar (ou Ramirez) (OK)
Codex de Tlaxcala
Codex de Xicotepec
La carte de Cuauhtinchan No 2
La carte Quinatzin
Oztoticpa Lands Map of Texcoco
LES AUTRES SOURCES
Il existe d'autres sources, à vrai dire beaucoup plus importantes que les codex en ce qui concerne la mythologie à proprement parlé, écrits entre autre par la main des espagnols. Car il faut bien comprendre que les sources les plus importantes (selon moi) proviennent de la période qui suivit la conquête espagnole. Elles furent consignées par des Aztèques ayant appris l'espagnol ou par des moines espagnols ayant étudié assidûment la langue et la culture aztèque. Bien sûr, cela concerne autant l'histoire aztèque que sa religion. On peut citer :
Historia de los Mexicanos por sus pinturas, d'Andrès de Olmos (1485-1571) (OK)
Appelé aussi Codex Ramirez, il s'agit d'un texte historique du début du 16e siècle. Il a été traduit en français en 1988 par Paule Obadia-Baudesson, en anglais en 1883 par Henry Phillips Jr. C'est un texte d'un grand intérêt pour l'histoire du Mexique ancien, mettant en relief une cosmogonie plutôt insolite. Il est actuellement conservé à l'université du Texas, à Austin.
Ce manuscrit nous offre un aperçu de la tradition tardive de la pensée religieuse dans le Mexique ancien. Le panthéon classique est considérablement modifié : des divinités sont assimilées à d'autres, certaines remplissent des fonctions différentes, les divinités gagnent en importance ou perdent un peu de leur lustre. Par conséquence, il faut être conscient qu'il s'agit d'un manuscrit incomplet et certainement inachevé. Les informateurs indiens n'ont certainement pas tout dit aux espagnols et des événements ont été omis, d'autres dissimulés.
Histoire générale des choses de la Nouvelle-Espagne de Bernardino de Sahagun (1500-1590) (OK)
Appelé aussi Codex Florence, il s'agit d'une œuvre de 12 livres, dont les plus intéressants pour mon blog sont le livre I et III, traitant respectivement des dieux majeurs du panthéon aztèque et des légendes aztèques. Le codex est conservé à la Bibliothèque Laurentienne de Florence, en Italie. Une traduction française existe, réalisée par Georges Baudot, sous le titre Récits aztèques de la conquête, concernant l'intégralité du livre XII. Une autre est éditée en 1880, réalisée par Denis Jourdanet et Rémi Siméon (voir lien Gallica dans la section Mes lectures personnelles).
La légende des Soleils (Leyenda de los soles) (OK)
Légende écrite en Nahuatl au milieu du 16e siècle au Mexique, donnant à lire les récits de la naissance de l'univers et des dieux. Il s'agit d'un texte de conception indigène, qui constitue une oeuvre fondamentale nous renseignant sur la cosmogonie des Aztèques, sur leurs mythes, ainsi que sur le début de leur histoire. Le manuscrit que nous possédons est la copie incomplète d'un manuscrit disparu datant de 1558, et nous ne savons qui a écrit le manuscrit original. Certainement un indien qui a entreprit de raconter l'histoire de son peuple, quelques temps après la conquête. C'est sur ce récit que j'ai basé l'explication de la cosmogonie aztèque.
Histoyre du Méchique, d'André Thevet (1516-1590) (OK)
Il s'agit d'un récit très court, datant du milieu du 16e siècle. L'histoire veut qu'il s'agissait d'un codex aztèque retranscrit en espagnol puis envoyé en Espagne par bateau, avant d'être intercepté par les marins français. Il finit dans les affaires d'André Thevet, le cosmographe d'Henri III. Ce dernier fit alors une copie réarrangé du manuscrit (aujourd'hui disparu), qui retrace la naissance du monde puis la conquête de Mexico par les aztèques et la fondation de leur empire. Cet ouvrage nous renseigne sur l'histoire des Mexicains, sur leur calendrier, sur l'origine de l'homme, et nous donne encore plusieurs versions, recueillies dans diverses villes, de la création du monde et du soleil. On y trouve enfin une version inédite du mythe de Quetzalcóatl. Il s'interrompt après la mort de ce dernier sur une phrase laissée en suspens. Il faut bien comprendre que Thevet y a beaucoup ajouté de son cru, et le désir de paraître témoigner de ce qu'en réalité il n'a pas vu le conduit à d'amusants faux pas. Il n'hésite donc pas à abuser son lecteur pour donner à son ouvrage plus de crédibilité, et a certainement remanié l'original espagnol qu'il traduisait.
Histoire des Indes de Nouvelle-Espagne, de Diego Duràn (1537-1588).
Écrit entre 1560 et 1580 et aussi appelé Codex Duràn, il décrit les rites des anciens mexicains et l'histoire de Mexico. A vrai dire, ce livre n'a pas sa place ici, puisqu'il ne traite absolument pas de mythologie. Mais son importance historique est grande et à ce titre, je me suis senti obligé de vous en parler.
L'OEUVRE DE FERNANDO ALVARADO TEZOZOMOC
Cronica Mexicayotl (Livre de Tezozomoc), de Fernando Alvarado Tezozomoc (vers 1525-vers 1609).
Écrit vers 1598, cet ouvrage comporte 110 chapitres divisé en trois sections : la première traite des origines des Mexica, de leur migration et des origines de Tenochtitlan ; la deuxième des débuts de l'histoire de la ville et de la guerre contre Azcapotzalco ; la troisième est une chronique des conquêtes aztèques inspirée d'un ouvrage perdu : la Chronique X. Il s'agit donc d'une compilation de chroniques post-conquêtes. L'ouvrage est actuellement conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris.
Cronica mexicana (1598) - 110 chapitres.
Cronica mexicayotl (1609) - Livre de Tezozomoc ?
L'OEUVRE DE CHIMALPAHIN QUAUHTLEHUANITZIN
Alors là, je tiens à être clair avec vous : j'ai du faire de longues recherches pour comprendre les sources de ce Chimalpahin Quauhtlehuanitzin (1579-1660). Il nous aurait laissé deux manuscrits, tous conservés à la Bibliothèque Nationale de France :
L'OEUVRE DE FERNANDO DE ALVA CORTES IXTLILXOCHITL
Fernando de Alva Cortès Ixtlilxochitl (entre 1568 et 1580-1648) est un historien du 16e siècle qui m'a donné, lui aussi, du fil à retordre pour comprendre l'ensemble de son oeuvre. Il semblerait qu'il y ait divers ouvrages connus sous le nom de Relations, ensemble qui comprendrait :
LA CONQUÊTE DU MEXIQUE - Hernan Cortèz (1485-1547) (OK)
HISTOIRE VÉRIDIQUE DE LA CONQUÊTE DE LA NOUVELLE-ESPAGNE - Bernal Diaz del Castillo (1492-1584) (OK)
Cette oeuvre purement historique est un excellent complément à La conquête du Mexique de Cortez, qui me paraît indispensable de posséder dans sa collection.
LA CHRONIQUE X ??
DIEGO MUNOZ CAMARGO
Historia de Tlaxcala
Description...
TORIBIO DE BENAVENTE
Histoire des Indiens de la Nouvelle-Espagne (1558)
JUAN BAUTISTA POMAR (1535-1590)
Romances de les senores de la Nueva Espagna (compilation de la poèsie Nahuatl)
Relacion de Texcoco (1582)
ALONSO DE ZORITA (vers 1512-vers 1585)
Relacion de la Nueva Espagna
Rapport sur les diverses classes de chefs de la Nouvelle-Espagne
Existe-t-il d'autres sources ? Certainement. Mais le but n'est pas ici de lister TOUTES les sources existantes, juste les principales et les plus importantes. Croyez-moi, si vous lisez et analysez tout ce que je viens de lister (et le travail est déjà titanesque!), vous serez incollables sur les aztèques, leurs dieux et leur mythologie. Moi-même, je ne sais pas combien de temps que vais mettre pour prétendre avoir tout lu. Mais après tout, on a toute une vie pour cela :)
Ce sont des livres divinatoires, donc non mythologiques, qui énumèrent des prédictions en les rapportant à des dates du calendrier sacré. Ils font partie du groupe de codex appelé Groupe Borgia, et datent tous du post-classique récent. Il ne s'agit donc pas vraiment d'une source principale concernant la mythologie aztèque, mais je me devais d'en parler et de les mettre en avant, car ils fournissent une grande quantité d'illustrations et d'informations intéressantes.
- LES AUTRES CODEX
Le Codex Chimalpopoca (OK)
Codex constitué de trois parties, dont Les Annales de Cuauhlitlan et La légende des Soleils.
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LE CODEX BORBONICUS (OK)
Codex rituel aztèque, actuellement conservé à la Bibliothèque de l'Assemblée Nationale de Paris. Son format est imposant (39 x 40 cm) et le codex contient 36 pages, avec une taille une fois déplié de plus de 14 mètres. Les deux premières et les deux dernières pages sont manquantes. La première partie du codex est un Tonalamatl, avec ses vingt treizaines (feuilles 1 à 22). La seconde partie (feuilles 23 à 36), décrit les rituels célébrant chacun des 18 mois du calendrier solaire. Les pages 37 à 40 représentent un cycle de 52 années incomplet, à cause des pages perdues à la fin du codex.
FICHE TECHNIQUE
Autre nom : aucun.
Nature du codex : impossible de savoir si ce dernier est pré-hispanique ou colonial.
Lieu de conservation : Palais Bourbon (collections de l'Assemblée nationale).
Nom inventaire : Y120.
Date d'exécution : fin 15e / début 16e siècle.
Nombre de pages : 36 (manque 4 pages pour un total originel de 40 pages).
Matière : papier d'amate.
Format : 39 x 40 cm.
Taille : 14 m de long.
Lieu d'origine : Basse de Mexico.
Contenu : la première partie du codex est un Tonalamatl, avec ses vingt treizaines (feuilles 1 à 22). La seconde partie (feuilles 23 à 36), décrit les rituels célébrant chacun des 18 mois du calendrier solaire. Les pages 37 à 40 représentent un cycle de 52 années incomplet, à cause des pages perdues à la fin du codex.
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Le Codex Magliabechiano (OK)
Codex Aztèque du milieu du 16e siècle (1553 environ), peint pendant la conquête espagnole. De nature religieuse et astronomique, il est constitué de 92 pages, et dépeint les symboles religieux, les scènes rituelles et les coutumes pratiquées par les aztèques. Il est dessiné sur un papier européen et comporte des inscriptions espagnoles (il s'agit donc d'un codex colonial). Il est conservé à la Bibliothèque nationale centrale de Florence, en Italie.
Le Codex Telleriano-Remensis (OK)
Il s'agit d'un manuscrit aztèque peint, un des rares à avoir survécu à la colonisation espagnole. Les pages mesurent 32 cm de haut sur 22 de large, et l'on compte 50 feuillets recto-verso, numérotés en 1889, dont le 35e est resté en blanc. Il est divisé en trois parties : un calendrier rituel (incomplet) des fêtes de chaque vingtaine (feuilles 1 à 7), un Tonalamatl lui aussi incomplet (feuilles 8 à 24) puis des annales historiques de l'Empire Aztèque, dont neuf pages ont disparu (feuilles 25 à 50). Il a été peint au 16e siècle par des scribes-peintres indigènes du Mexique et annoté par au moins un auteur ayant vécu au Mexique. Il est actuellement conservé à Paris, à la Bibliothèque Nationale de France.
Le Codex Boturini (OK)
Tira de la Peregrinacion
Le Codex Azcatitlan (OK)
Le Codex Moctezuma (OK)
Liste des tributs
Matricula de tributos
Le Codex Ixtlilxochitl (OK)
Le Codex Xolotl (OK)
Le Codex Mendoza (OK)
Codex colonial réalisé entre 1541 et 1542 sur ordre de Don Antonio de Mendoza (premier vice-roi de la Nouvelle-Espagne de 1535-1550), et composé de 71 pages d'images accompagnées d'un texte espagnol. Il se divise en trois parties : la première (16 pages) est une énumération chronologique des cités conquises par chacun des souverains aztèques jusqu'à Moctezuma II. C'est une version idéalisée, qui ne mentionne aucune défaite. La seconde partie (39 pages) énumère la liste des tributs que les cités soumises devaient fournir à l'empereur. Enfin, la troisième (16 pages) est consacrée à la société aztèque et décrit la vie "d'année en année" des Aztèques. Il est conservé actuellement à la bibliothèque de l'université d'Oxford, en Angleterre.
Il s'agit d'un manuscrit post-conquête, réalisé par un scribe-peintre selon une technique pictographique indigène. Destiné à être envoyé à l'empereur Charles Quint, il est finalement intercepté par des bateaux français et vint en possession d'André Thévet, géographe du roi Henri II.
Le Tonalamatl Aubin (OK)
Codex aztèque réalisé peu après la conquête de l'Empire aztèque, plié en accordéon en 18 pages. Chaque page est dédiée à une des treizaines du calendrier aztèque rituel. Les deux premières pages ont été perdues (il commence donc à la page 3). Les représentations des divinités apparaissent dans le quart supérieur gauche, entourées à droite en bas, par 52 cadres contenant des glyphes représentants des entités associées à la treizaine, ainsi que les jours de la treizaine avec leur glyphe et leur chiffre respectif. Il est actuellement conservé à la Bibliothèque nationale d'anthropologie et d’histoire de Mexico.
Le Codex Aubin (Manuscrit de 1576) - "Histoire de la nation mexicaine" (OK)
Le Codex Babiano (OK)
Autres noms : codex Barberini ; codex de la cruz-Badiano ; Libellus de Medicinalibus Indorum Herbis.
Le Codex Mexicanus (OK)
Il existe d'autres codex, mais sont énumérés ici les principaux.
Les Codex Mixtèques :
Le Codex Vindobonensis (OK)
Le Codex Selden
Le Codex Egerton-Becker
Le Codex Bodley
Le Codex Colombino-Becker
Le Codex Zoucha-Nuttall
Codex Chimalpahin
Codex Cozcatzin (OK)
Codex en cruz
Codex Osuna
Codex Porfirio Diaz
Codex Vergara (OK)
Codex Santa Maria Asuncion
Codex Tlatelolco (Annales de Tlatelolco ??)
Codex Huexotzinco
Codex Tovar (ou Ramirez) (OK)
Codex de Tlaxcala
Codex de Xicotepec
La carte de Cuauhtinchan No 2
La carte Quinatzin
Oztoticpa Lands Map of Texcoco
LES AUTRES SOURCES
Il existe d'autres sources, à vrai dire beaucoup plus importantes que les codex en ce qui concerne la mythologie à proprement parlé, écrits entre autre par la main des espagnols. Car il faut bien comprendre que les sources les plus importantes (selon moi) proviennent de la période qui suivit la conquête espagnole. Elles furent consignées par des Aztèques ayant appris l'espagnol ou par des moines espagnols ayant étudié assidûment la langue et la culture aztèque. Bien sûr, cela concerne autant l'histoire aztèque que sa religion. On peut citer :
Historia de los Mexicanos por sus pinturas, d'Andrès de Olmos (1485-1571) (OK)
Appelé aussi Codex Ramirez, il s'agit d'un texte historique du début du 16e siècle. Il a été traduit en français en 1988 par Paule Obadia-Baudesson, en anglais en 1883 par Henry Phillips Jr. C'est un texte d'un grand intérêt pour l'histoire du Mexique ancien, mettant en relief une cosmogonie plutôt insolite. Il est actuellement conservé à l'université du Texas, à Austin.
Ce manuscrit nous offre un aperçu de la tradition tardive de la pensée religieuse dans le Mexique ancien. Le panthéon classique est considérablement modifié : des divinités sont assimilées à d'autres, certaines remplissent des fonctions différentes, les divinités gagnent en importance ou perdent un peu de leur lustre. Par conséquence, il faut être conscient qu'il s'agit d'un manuscrit incomplet et certainement inachevé. Les informateurs indiens n'ont certainement pas tout dit aux espagnols et des événements ont été omis, d'autres dissimulés.
Histoire générale des choses de la Nouvelle-Espagne de Bernardino de Sahagun (1500-1590) (OK)
Appelé aussi Codex Florence, il s'agit d'une œuvre de 12 livres, dont les plus intéressants pour mon blog sont le livre I et III, traitant respectivement des dieux majeurs du panthéon aztèque et des légendes aztèques. Le codex est conservé à la Bibliothèque Laurentienne de Florence, en Italie. Une traduction française existe, réalisée par Georges Baudot, sous le titre Récits aztèques de la conquête, concernant l'intégralité du livre XII. Une autre est éditée en 1880, réalisée par Denis Jourdanet et Rémi Siméon (voir lien Gallica dans la section Mes lectures personnelles).
La légende des Soleils (Leyenda de los soles) (OK)
Légende écrite en Nahuatl au milieu du 16e siècle au Mexique, donnant à lire les récits de la naissance de l'univers et des dieux. Il s'agit d'un texte de conception indigène, qui constitue une oeuvre fondamentale nous renseignant sur la cosmogonie des Aztèques, sur leurs mythes, ainsi que sur le début de leur histoire. Le manuscrit que nous possédons est la copie incomplète d'un manuscrit disparu datant de 1558, et nous ne savons qui a écrit le manuscrit original. Certainement un indien qui a entreprit de raconter l'histoire de son peuple, quelques temps après la conquête. C'est sur ce récit que j'ai basé l'explication de la cosmogonie aztèque.
Histoyre du Méchique, d'André Thevet (1516-1590) (OK)
Il s'agit d'un récit très court, datant du milieu du 16e siècle. L'histoire veut qu'il s'agissait d'un codex aztèque retranscrit en espagnol puis envoyé en Espagne par bateau, avant d'être intercepté par les marins français. Il finit dans les affaires d'André Thevet, le cosmographe d'Henri III. Ce dernier fit alors une copie réarrangé du manuscrit (aujourd'hui disparu), qui retrace la naissance du monde puis la conquête de Mexico par les aztèques et la fondation de leur empire. Cet ouvrage nous renseigne sur l'histoire des Mexicains, sur leur calendrier, sur l'origine de l'homme, et nous donne encore plusieurs versions, recueillies dans diverses villes, de la création du monde et du soleil. On y trouve enfin une version inédite du mythe de Quetzalcóatl. Il s'interrompt après la mort de ce dernier sur une phrase laissée en suspens. Il faut bien comprendre que Thevet y a beaucoup ajouté de son cru, et le désir de paraître témoigner de ce qu'en réalité il n'a pas vu le conduit à d'amusants faux pas. Il n'hésite donc pas à abuser son lecteur pour donner à son ouvrage plus de crédibilité, et a certainement remanié l'original espagnol qu'il traduisait.
Histoire des Indes de Nouvelle-Espagne, de Diego Duràn (1537-1588).
Écrit entre 1560 et 1580 et aussi appelé Codex Duràn, il décrit les rites des anciens mexicains et l'histoire de Mexico. A vrai dire, ce livre n'a pas sa place ici, puisqu'il ne traite absolument pas de mythologie. Mais son importance historique est grande et à ce titre, je me suis senti obligé de vous en parler.
L'OEUVRE DE FERNANDO ALVARADO TEZOZOMOC
Cronica Mexicayotl (Livre de Tezozomoc), de Fernando Alvarado Tezozomoc (vers 1525-vers 1609).
Écrit vers 1598, cet ouvrage comporte 110 chapitres divisé en trois sections : la première traite des origines des Mexica, de leur migration et des origines de Tenochtitlan ; la deuxième des débuts de l'histoire de la ville et de la guerre contre Azcapotzalco ; la troisième est une chronique des conquêtes aztèques inspirée d'un ouvrage perdu : la Chronique X. Il s'agit donc d'une compilation de chroniques post-conquêtes. L'ouvrage est actuellement conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris.
Cronica mexicana (1598) - 110 chapitres.
Cronica mexicayotl (1609) - Livre de Tezozomoc ?
L'OEUVRE DE CHIMALPAHIN QUAUHTLEHUANITZIN
Alors là, je tiens à être clair avec vous : j'ai du faire de longues recherches pour comprendre les sources de ce Chimalpahin Quauhtlehuanitzin (1579-1660). Il nous aurait laissé deux manuscrits, tous conservés à la Bibliothèque Nationale de France :
- Diaro, un récit d’événements divers de 1589 à 1624.
- Diferentes historias Originales de los Reyenos de Culhuacan, y Mexicon y de otras provincias, qui regroupe huit "Relations" en nahuatl, écrites entre 1610 et 1631.
Certes, il n'y a pas tout, mais je nous plaignons pas : nous en avons déjà pas mal! Rajoutons le Codex Chimalpahin, qui aurait été écrit de sa main, et nous avons là l'ensemble de son œuvre !
L'OEUVRE DE FERNANDO DE ALVA CORTES IXTLILXOCHITL
Fernando de Alva Cortès Ixtlilxochitl (entre 1568 et 1580-1648) est un historien du 16e siècle qui m'a donné, lui aussi, du fil à retordre pour comprendre l'ensemble de son oeuvre. Il semblerait qu'il y ait divers ouvrages connus sous le nom de Relations, ensemble qui comprendrait :
- Une liste de rois toltèques.
- Une version de la légende des cinq Soleils.
- Une "Historia de la Nacion chichimeca" ou "Historia chichicmeca" (inachevée).
A cela, il faut bien entendu rajouter le Codex Ixtlilxochitl, dont il serait l'auteur, que vous retrouverez un peu au-dessus dans les sources "Codex". Du point de vue mythologique, sa version inédite de la légende des cinq Soleils est ce qui me préoccupe le plus
LA CONQUÊTE DU MEXIQUE - Hernan Cortèz (1485-1547) (OK)
HISTOIRE VÉRIDIQUE DE LA CONQUÊTE DE LA NOUVELLE-ESPAGNE - Bernal Diaz del Castillo (1492-1584) (OK)
Cette oeuvre purement historique est un excellent complément à La conquête du Mexique de Cortez, qui me paraît indispensable de posséder dans sa collection.
LA CHRONIQUE X ??
DIEGO MUNOZ CAMARGO
Historia de Tlaxcala
Description...
TORIBIO DE BENAVENTE
Histoire des Indiens de la Nouvelle-Espagne (1558)
JUAN BAUTISTA POMAR (1535-1590)
Romances de les senores de la Nueva Espagna (compilation de la poèsie Nahuatl)
Relacion de Texcoco (1582)
ALONSO DE ZORITA (vers 1512-vers 1585)
Relacion de la Nueva Espagna
Rapport sur les diverses classes de chefs de la Nouvelle-Espagne
Existe-t-il d'autres sources ? Certainement. Mais le but n'est pas ici de lister TOUTES les sources existantes, juste les principales et les plus importantes. Croyez-moi, si vous lisez et analysez tout ce que je viens de lister (et le travail est déjà titanesque!), vous serez incollables sur les aztèques, leurs dieux et leur mythologie. Moi-même, je ne sais pas combien de temps que vais mettre pour prétendre avoir tout lu. Mais après tout, on a toute une vie pour cela :)