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mardi 13 octobre 2015

MYTHOLOGIE MÉSOPOTAMIENNE - LES MYTHES


Si l'on peut parler aussi bien de cette mythologie si lointaine, c'est que l'on dispose de nombreux textes, gravés sur des tablettes d'argile (ou autre). En effet, les sumériens ont inventé l'écriture vers -3200 av JC (version officielle pour le moment), que l'on appelle l'écriture cunéiforme. Cette écriture a été utilisée durant des millénaires puis a disparu les premiers siècles de l'ère chrétienne.

Alors ce système d'écriture va tomber dans l'oubli jusqu'au 19e siècle, où nait un intérêt scientifique et artistique pour les civilisations orientales. Un certain Henry Creswicke fut le premier à déchiffrer un texte akkadien. Il commence son déchiffrement en 1833 pour le terminer en 1845. Je ne vais pas aller plus loin sur ce sujet, le plus important étant de connaître cette forme d'écriture ainsi que ses supports.

Mais ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il s'agit de mythes qui figurent parmi les plus anciens jamais consignés, datant de plusieurs millénaires ! Et que nous disposons aujourd'hui d'une vaste collection de tablettes d'argile, traitant de divers sujets. Pour vous donner une idée, voici quelques dates des principales religions de notre histoire :

Religion mésopotamienne : vers -3200.
Judaïsme : vers -1250.
Bouddhisme : vers -500.
Chrétienté : l'an 0.
Islam : 680 de notre ère.

J'ai séparé cette section en trois parties : d'un côté, les textes mythologiques principaux, au nombre de 9, que je vous conseille de prioriser ; d'un autre, les textes mythologiques dirons-nous mineurs (sans vouloir leur faire offense) ; enfin, je n'ai pas résisté à l'idée de vous lister les autres textes, qui n'ont aucun lien mythologique mais dont l'importance reste immense. On y trouve un code de loi très célèbre, ainsi que des œuvres littéraires vraiment sympa, qui méritent d'être mentionnées. Place à la liste !

LES MYTHES PRINCIPAUX

.I.
L'épopée de Gilgamesh 
(12 tablettes ; environ 3000 lignes)
Il s'agit de la première grande épopée de l'Histoire, avec pour héros un certain Gilgamesh.

.II.
L'épopée de la création (Enuma Elish) 
(7 tablettes ; environ 1000 lignes)
Mythe akkadien, plus précisément mythe cosmogonique babylonien axé sur Mardouk.

.III.
La descente d'Ishtar aux enfers 
(environ 150 lignes)
2 versions qui diffèrent légèrement : une sumérienne ; l'autre assyrienne. 

.IV.
Nergal et Ereshkigal 
(environ 750 lignes)
Mythe akkadien.

.V.
L'épopée d'Erra 
(5 tablettes ; environ 750 lignes)
1/3 environ de perdu
Écrit aux alentours de -850. Mythe akkadien.

.VI.
Le mythe d'Etana 
(fragmentaire ; environ 450 lignes)

.VII.
L'épopée d'Anzu 
(3 tablettes ; environ 720 lignes)
Mythe akkadien.

.VIII.
Le mythe d'Adapa 
(environ 120 lignes)
Mythe akkadien.

.IX.
Le poème du Super Sage 
(ou le Mythe d'Atrahasis)
(3 tablettes ; environ 1245 vers originellement, récupérées au deux tiers, soit environ 800 vers)
Mythe akkadien écrit vers -1700.
Poème narrant notamment la création de l'homme, ainsi que le plus vieux récit du Déluge.


LES AUTRES MYTHES 

.I.
Enki et Ninhursag
Mythe sumérien

.II.
Enki et la mise en ordre du monde


Mythe sumérien

.III.
Inanna et Enki


Mythe sumérien

.IV.
Enki et Ninmah


Mythe sumérien


L'ÉPOPÉE DE GILGAMESH
Voir "Les textes"

L’ÉPOPÉE DE LA CRÉATION (ENUMA ELISH)
Voir "La cosmogonie mésopotamienne"

LA DESCENTE D'ISHTAR AUX ENFERS
Il existe deux versions de ce récit. Le texte le plus ancien, le texte sumérien, s'appelle "La descente d'Innana aux enfers", l'autre "La descente d'Ishtar aux enfers". Bien entendu, la version akkadienne se rapproche beaucoup de la version sumérienne, et seuls quelques éléments diffèrent. Cherchant certainement à s'emparant du royaume des enfers, dirigé par sa sœur Ereshkigal, Ishtar va connaître quelques déboires et en payer le prix fort. Le texte akkadien est beaucoup plus court, certains passages sont raccourcis et parfois modifiés. Il faut donc bien comprendre qu'il n'est pas une amélioration de la version sumérienne, mais bien une nouvelle version. J'essaierai de vous mettre les deux versions pour que vous puissiez regarder les petites différences. Ce mythe permet d'expliquer aux hommes l'alternance des saisons et les modifications de la nature pendant l'année. Durant l'Automne et l'Hiver, Dumuzzi est absent du monde des vivants. A son retour (le Printemps et l'Été), la vie revient sur Terre

L'histoire en quelques lignes :

Noms cités : Ishtar (Innana), Ninshubur, Enlil, Sin (Nanna), Enki, Pêtû, Ereshkigal, Gugalanna, Les Anunna, Shala, Lulal, Dumuzzi, Shamash (Utu),  Ningal, Geshtinanna.

Utilité pour l'élaboration de notre panthéon : Mythe plutôt intéressant car il nous renseigne sur beaucoup de liens entre les personnages. Ishtar est la fille de Sin, mais aussi la sœur d'Ereshkigal, et l'épouse de Dumuzzi. Elle a pour assistante Ninshubur, pour coiffeur Shala, pour capitaine Lulal et pour frère Shamash. Ereshkigal aurait donc eu un premier mari avant Nergal, du nom de Gugalanna, apparemment le "taureau céleste" que combat Gilgamesh dans ses épopées. Assez logique et cohérent je trouve ! Elle a aussi un gardien, Pêtû et sept magistrats : les Anunna. Dumuzzi a une sœur, Geshtinanna, et Ningal est bien décrite comme étant la mère d'Ishtar et Shamash. PASSIONNANT !



NERGAL ET ERESHKIGAL
Il s'agit d'un texte mésopotamien écrit dans la première moitié du IIe millénaire av JC, rédigé en akkadien. Pour être sincère, ce n'est pas un récit aisé à comprendre, car il est fragmenté et dispose de plusieurs versions. Certains moments diffèrent selon les versions, aussi, je pense qu'il faut juste retenir l'idée principale : il s'agit de la mise en place du couple Nergal/Ereshkigal, qui vont gouverner les Enfers tous les deux. Dans la mythologie sumérienne, Ereshkigal gouverne seule aux Enfers, et il semblerait que ce texte cherche à légitimer son nouveau dieu, Erra (ou Nergal), pour que les Enfers soient dirigés par un couple.

L'histoire en quelques lignes : 

Noms cités : Kakka, Anu, Ereshkigal, Nergal (Erra), les portiers des enfers, Enlil, Ea, Namtar,

Utilité pour l'élaboration de notre panthéon : Hum... à vrai dire ce récit est décidément étrange. En plus d'Ilabrat en tant que vizir (voir Mythe d'Adapa), Anu semble avoir un messager : Kakka. Nergal est vu ici comme le fils d'Ea, mais je pense que cela n'est pas à prendre au premier degré car il est en fait le fils d'Enlil. Enfin, on en apprend plus sur les enfers, avec le couple Ereshkigal/Nergal, et Namtar, le terrible lieutenant d'Ereshkigal. Sinon, bah pas grand chose de plus...


L'ÉPOPÉE D'ERRA

LE MYTHE D'ETANA
C'est une légende sumérienne ayant pour personnage principal Etana, roi de Kish. Le texte est très incomplet et toute la fin est manquante. Difficile donc de s'en faire une idée précise mais il demeure intéressant avec l'histoire de l'aigle et du serpent.

L'histoire en quelques lignes : Un aigle et un serpent se lient d'amitié et prêtent serment. Mais un jour, l'aigle décide de manger les enfants du serpent. Ce dernier s'en va donc se plaindre auprès de Shamash, qui lui conseille de se cacher dans les entrailles d'un bœuf mort pour attendre l'aigle et le capturer. L'aigle tombe dans le piège et se fait capturer par le serpent, qui le jète dans un trou après lui avoir cassé les ailes. C'est alors que rentre en scène Etana, qui implore Shamash d'avoir un fils car le désespoir le ronge. Le dieu lui ordonne alors d'aller trouver l'aigle prisonnier d'un trou, et de le libérer afin que ce dernier l'aide à trouver la plante d'enfantement, ce que fait Etana. L'aigle décide finalement de l'aider et ils s'envolent tous les deux vers le Ciel. Selon les versions, Etana arrive à trouver la plante d'enfantement, ou alors est pris de peur en s'éloignant autant de la terre et demande à l'aigle de le redescendre. L'aigle lâche alors Etana à plusieurs reprises avant de le rattraper juste à temps avant qu'il ne s'écrase.

Noms cités : Etana, Shamash, le serpent, l'aigle (Anzou?)

Utilité pour l'élaboration de notre panthéon : Aucune. Etana est un mortel, et un seul dieu intervient véritablement, à savoir Shamash. Disons qu'il s'agit simplement d'une petite histoire sympathique, qui mérite d'être lu. Après tout, peut-être un jour aurons-nous le privilège d'en avoir une version quasi complète.



L’ÉPOPÉE D'ANZU
Le mythe d'Anzu raconte comment le héros divin Ninurta tue l'aigle Anzu, qui a volé la tablette des destins à Enlil. Appelé Imdugud par les sumériens, Anzu est un aigle léontocéphale qui a le pouvoir le déchaîner la foudre (oiseau tonnerre). Bizarrement, la mythologie mésopotamienne élimine le caractère favorable d'Anzu pour n'en montrer qu'une bête malfaisante. Au départ le messager d'Enlil, il devient ainsi un traître voleur qu'il faut abattre pour préserver l'harmonie.

L'histoire en quelques lignes : Anzu, chargé de surveiller l'entrée et la demeure d'Enlil, vole la tablette des Destins pendant que son maître Enlil prend son bain quotidien, et se réfugie dans ton nid au sommet d'une montagne. Anu sollicite donc plusieurs dieux pour combattre Anzu et rétablir l'harmonie, mais tous refusent, apeurés par les pouvoirs de l'aigle tonnerre. Il a notamment Adad, dieu de la foudre, Gerra (Gibil), dieu du feu et Shara (je ne sais pas de quel dieu il s'agit). Ea propose alors Ninurta, qui s'en va combattre Anzu, armé entre autre d'un arc et des "sept vents mauvais". Au début, tout ce qu'il fait en sans effet contre l'aigle, puis il arrive enfin à le vaincre après lui avoir cassé les ailes, avant de restituer la tablette des Destins à Enlil. Ninurta apparaît ici comme le grand héros de l'histoire, le "Hercule" mésopotamien.

Noms cités : Ninurta, Anzu, Enlil, Anu, Adad, Gibil, Shara, Shamash, Nusku, Mami (Nintu, Belet-Ili, Ninhursag).

Utilité pour l'élaboration de notre panthéon : Peu d’utilité puisque ce récit est centré sur le combat entre Ninurta et Anzu. On apprend juste que Ninurta est le fils d'Enlil, et que Nusku est le vizir d'Enlil. Il y a cette "Mami" ou "Belet-Ili", qui SERAIT assimilée à Ninhursag, mais à prendre avec des pincettes. De plus, jamais entendu parlé d'Eku (le chef des Anunnaki) et de Shara.

LE MYTHE D'ADAPA
Il s'agit d'un récit sumérien très court (environ 120 lignes) car incomplet, narrant l'histoire d'Adapa. Alors qui est Adapa ? Il est un grand prêtre d'Enki dans son palais d'Eridu, crée par Enki lui-même pour le servir fidèlement. On attribue à Adapa l'invention de la parole et il fait partie des sept sages, les Apkallu.

L'histoire en quelques lignes : Ea, dieu plutôt oisif, créa un serviteur pour qu'il soit capable de faire de nombreuses choses afin de le satisfaire au mieux : il le nomma Adapa. Un jour, alors qu'Adapa va pêcher du poisson sur un bateau pour son maître, il est dérangé par Shutu, l'oiseau-vent du sud, qui fait vaciller son embarcation. Dans sa colère, Adapa maudit la créature avec tellement de haine que ses ailes sont brisées, ayant pour conséquence que le Vent du Sud ne souffle plus durant 7 jours. Cet acte est tel qu'il ne peut rester impuni pour les dieux, et Anu, le père des dieux, convoque alors Adapa dans son palais céleste. Ea, craignant pour la vie de son serviteur, lui explique la conduite qu'il devra tenir pour s'en sortir vivant : il doit d'abord amadouer les portiers (Dumuzi et Ningishzida) pour s'attirer leur soutien, et refuser absolument tout ce que lui sera donné à boire ou à manger par Anu. Arrivé dans la demeure du père des dieux, Adapa s'attire la sympathie des portiers (qui vont prendre son parti) puis, devant Anu, il se comporte comme dit. Admiratif devant la clairvoyance d'Adapa, Anu lui offre alors "la nourriture de vie", puis "l'eau de vie". Fidèle à ce que son maître Ea lui a dit, Adapa refuse, et est immédiatement renvoyé sur Terre par Anu, qui ne peut s'empêcher de rire. Car en refusant cette nourriture, Adapa a raté sa chance de devenir un dieu, manipulé par la ruse d'Ea, et il passera donc le restant de ses jours à servir le dieu oisif.

Noms cités : Adapa, Enki (Ea), Shutu, Anu, Dumuzzi (Tammuz), Ningishzida (Gizzida), Ilabrat.

Utilité pour l'élaboration de notre panthéon : Adapa n'est pas un dieu, mais un mortel crée par Enki pour le servir. Shutu est le vent du Sud, il nous est donc inutile. On apprend juste que Dumuzzi (Tammuz) et Ningishzida (Gizzida) sont les gardiens du temple d'Anu, et Ilabrat le "vizir" d'Anu. Bref, pas grand chose...


ENKI ET NINHURSAG
Toujours un mythe sumérien, mettant en scène Enki et sa femme Ninhursag (Damkina), sur l'île de Dilmoun (actuel Bahreïn). Ce mythe raconte comment Enki a fait de cette contrée désertique, une région disposant d'abondantes ressources. Mais bien plus encore !

L'histoire en quelques lignes : Ea offre en cadeau à sa femme Ninhursag, l'île de Dilmoun mais elle ne sait pas quoi en faire sans eau. De son pénis, Ea va alors arroser tout le pays d'eau et de verdure, puis s'accoupler avec la déesse. De leur union va naître Ninnisi, déesse des légumes. Mais l'insatiable Ea, encouragé par Isimu, son "homme de confiance", va séduire à son tour Ninnisi et lui faire l'amour. De leur union naître Ninkura, déesse des plantes. Une fois adulte, Ea la séduit également et couche avec elle, mettant ainsi au monde Ninimma, avec qui il couchera une fois adulte pour faire naître Uttu, déesse du filage ! Ninhursag met alors en garde fermement Uttu contre les avances d'Enki. Uttu refuse donc ses avances dans un premier temps, puis lui demande d'apporter du raisin, des pommes et des concombres. Enki s'exécute et lui apporte tout cela, arrivant ainsi à séduire Uttu et à coucher avec elle. Ninhursag, furieuse, intervient à temps en essuyant la semence d'Enki et en l'enterrant. Va alors pousser 8 plantes, qu'Enki va manger par curiosité, pour tomber finalement malade. Excédée, Ninhursag jure alors de se séparer du dieu et de ne plus poser son "regard de vie" sur lui, le laissant ainsi avec huit organes malades (lui promettant une mort certaine). Seul, Ea souffre et dépérit, mais aucun autre dieu que Ninhursag ne peut le guérir de ses maux. Enlil, touché par la souffrance de son frère, est alors consolé par un renard, qui lui promet de retrouver Ninhursag et de guérir Enki en échange de contreparties. Finalement, Ninhursag pardonne à Enki grâce au renard (sans que l'on sache comment ce dernier s'y prend puisque le morceau manque), et le guérit en lui retirant chacune des huit maladies de ses huit organes. En libérant les huit maladies, elle fait naître huit divinités (Abu, Nintula, Ninsutu, Ninkasi, Nazi, Azimua et Ninti). Enki, guérit, se réconcilie avec sa femme et en redevient amoureux.

Noms cités : Enki (Ea), Ninhursag (Damkina), Ninnisi, Isimu, Ninkura, Ninimma, Uttu, le jardinier, Enlil, le renard, les huit divinités créées de la guérison d'Ea (Abu, Nintula, Ninsutu, Ninkasi, Nazi, Azimua et Ninti).

Utilité pour l'élaboration de notre panthéon : Cela nous confirme déjà qu'Enki est bien l'époux de Ninhursag (Damkina). Ensuite qu'en plus de Mardouk, le couple a eu Ninnisi. Enfin, qu'Ea est un pédophile pervers qui couche avec sa femme, puis sa fille, puis sa petite-fille et plus encore !!! Sinon, pas grand chose mis à part une série de noms sans grands intérêts.


LE MYTHE DU SUPERSAGE (ATRAHASIS)
Appelez-le comme vous le voudrez : mythe du super sage, le conte d'Atra-Hasis, Atrahasis tout court,... Cela revient au même récit : celui de la création des hommes et du déluge. Ce même récit qui a tout bouleverser à sa découverte, tel un ouragan sur

ENLIL ET NINLIL
Ce récit est un mythe sumérien qui met en scène Enlil et son amour avec Ninlil.

L'histoire en quelques lignes : Ninlil se baigne

Noms cités : Enlil, Ninlil, Ninbarshegunu, Nusku

Utilité pour l'élaboration de notre panthéon : Intéressant ce petit mythe sympathique ! On y apprend que la mère de Ninlil est Ninbarshegunu, et

DUMUZZI ET INNANA
Ce récit raconte comment Dumuzzi est devenu le mari d'Innana.

LE DIALOGUE DU PESSIMISTE
Voici un texte tout à fait original, rédigé vers la fin du IIe millénaire AV JC, en Babylonie. On assiste à un dialogue entre un homme riche et son serviteur, sur un ton sarcastique et humoristique. Le texte est court et sans réel intérêt du point de vue mythologique, mais cela vaut la peine de le lire.

L'histoire en quelques lignes : Un homme riche soumet plusieurs idées à son serviteur, que ce dernier approuve systématiquement en argumentant. Mais comme si cela l'amusait, le maître décide toujours de ne pas mettre à exécution son idée, et son serviteur se retrouve à devoir argumenter son nouveau choix.

" L'AMOUR
  - Esclave, écoute-moi ! 
  - Oui, maître, je suis là !
  - Je veux faire l'amour à une femme.
  - Faites l'amour, maître, faites l'amour ! L'homme qui fait l'amour à une femme oublie la douleur et la peur !
  - O bien, esclave, je ne veux pas faire l'amour à une femme !
  - Ne faites pas l'amour, maître, ne faites pas l'amour ! La femme est un véritable écueil, un trou, un fossé, la femme est un poignard pointu qui coupe la gorge de l'homme."

"LES AFFAIRES
  - Esclave, écoute-moi ! 
  - Oui, maître, je suis là !
  - Je veux investir de l'argent.
 - Investissez, maître, investissez ! L'homme qui investit conserve son capital, tandis que son intérêt est énorme !
  - O bien, esclave, je ne veux pas investir de l'argent !
  - N'investissez pas, maître, n'investissez pas ! Faire des prêts est aussi doux que de faire l'amour, mais récupérer son argent c'est comme avoir des enfants ! Ils importeront votre capital, et vous les maudirez sans cesse."

Personnages : Le maître et son serviteur.